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Fergus Fergus 27 mai 2014 10:02

Bonjour, C’est Nabum.

Eh oui, le football est un virus qui, inoculé très tôt dans notre jeunesse, se traduit par une prolifération de la futilité au dépens de la capacité à voir les évènements importants de la planète.

Dans le récent Paris Saint-Germain : la honte du football français, j’évoquais la cession du club en pleine propriété aux sulfureux Qataris. Pas de quoi gêner ces jeunes, ou leurs aînés, ceux qui ont été intoxiqués avant eux : quand on essaie d’évoquer ce type de problème, tous fuient le débat, choqués que l’on puisse dénigrer leur veau d’or.

Quant à la conscience sociale, ne pas compter sur ces intoxiqués. Dans un autre article de mars 2009 intitulé Je hais le football !, entre autres choses, j’écrivais ceci :

« Enfin est venue la Coupe du Monde 1998. Cette année-là, j’ai participé au printemps à une manifestation organisée à Paris entre République et Bastille contre la précarité et l’exclusion à l’appel d’une vingtaine d’associations. Nous étions moins de 8000 dans le cortège ! Comment s’en étonner alors que, depuis des mois déjà, on ne parlait que de football dans les médias, à longueur de journée et quel que soit le thème des émissions ? Quelques semaines plus tard, la victoire acquise, 1 000 000 de personnes euphoriques s’agglutinaient sur les Champs-Elysées autour de l’équipe de France pour un simple trophée sportif. Parmi elles, des dizaines de milliers de chômeurs et d’exclus, dramatiquement absents du défilé printanier qui avait été organisé pour leur venir en aide. Comble de la sinistre pantalonnade qu’a été cette année 1998 : durant l’automne, 300 000 chasseurs sont venus battre le pavé dans les rues de la capitale pour sauvegarder leurs acquis. Parmi eux, là aussi des milliers de chômeurs et d’exclus, beaucoup plus concernés et motivés par leur droit de tuer que par celui de vivre décemment de leur travail !


Jamais je n’ai éprouvé un tel écœurement pour mon pays et pour une majorité de ses habitants, capables de se mobiliser des mois durant pour un évènement futile mais incapables de consacrer ne serait-ce qu’une heure de leur temps à des causes sociales essentielles : le droit au travail et à la dignité ! Imaginons un instant ce qu’aurait pu être l’action sociale en France cette année-là si l’on avait dédié entre le printemps et l’automne 1998 ne serait-ce qu’un quart du temps, de l’énergie et de l’argent dépensés en marge d’une unique compétition sportive…
 »


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