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Renaud Delaporte Renaud Delaporte 20 juin 2014 13:12

Pourtant, les syndicats sont rentrés dans ce jeu de la désinformation, par réflexe dogmatique. Une grève est toujours l’aveu d’un désintéressement complet des intérêts du client qui est pourtant la raison d’être de l’entreprise. Celle-ci a encore abouti à dresser usagés (sans « r », bons à jeter) contre salariés.
Faut pas prendre les hauts fonctionnaires pour des crétins finis. Pour ne pas avoir à négocier, la pratique dans ce pays est d’envoyer les troupes contre le public et que le plus fort gagne (c’est-pas-d’ma-faute-si-y-a-grève, j’suis énarque donc irresponsable). Cette technique de management (car s’en est une) est une des principales raisons des grèves permanentes en France. On ne négocie pas, on jette les salariés en pâture à l’opinion publique, on compte les coups et... on empoche sa promotion prochaine.
Les syndicats rentrent dans ce jeu bille en tête. Et ils grignotent les miettes qu’on leur jette et vont se coucher en chantant « on a gaaaagné. » En fait, ils ont tout perdu, comme d’habitude : les services ferroviaires sont bien livrés au pillage.

Ils n’ont pas le pouvoir d’empêcher cela. Ou croient ne pas l’avoir.

Face à la propagande, il n’existe pourtant qu’une seule arme : la contre-propagande. C’est pas moi que le dit, c’est Bernays, qui en connait un rayon.
Pour gagner leur combat, les syndicalistes n’avaient d’autre choix que d’envoyer l’opinion publique contre les décideurs. Comment ? En soignant le consommateur plus que d’habitude. Le registre de langue de la propagande est celui du consommateur, pas celui du client. On montre qu’on le respecte et,son attention obtenue, on lui glisse un flyer dans les mains (genre pétition à envoyer à son député rédigé par une agence de com et non un tract syndical, le plus souvent illisible par le consommateur). 

En dix jours, distribuez vingt millions de tracts, donc quelques centaines de milliers parviendront aux 650 députés et sénateurs (sauf grève des postes, bien sûr !). Les choses ne bougerons plus qu’ainsi, par la réunion de toutes les forces vives du pays. Toutes, tant qu’elles sont vives.

Seulement voilà : cette union contre les financiers des salariés et des clients, des plus pauvres et des moins riches, de toutes les personnes qui subissent les désirs de nos bons maîtres, a été rendue impossible il y a plus d’un siècle. (Voir ici, par exemple). Pas idiots, nos bons maître. Nous glissons tous vers la fosse de l’esclavagisme, d’un seul bloc, crispés dans nos avantages acquis par une crampe pétrifiante qui empêche toute réelle insurrection.

Alors gueulons, gueulons, cela couvre le bruit de leurs rires...


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