Isga,
J’écrivais hier soir que je n’avais pas encore lu l’article mais que j’en subodorais aisément le contenu. Je me suis trompé et j’en suis désolé. J’attendais le flot de haine antisémite qui caractérise tous les textes que j’ai lus ici ces derniers jours à propos du conflit Israël/Hamas. Le mien faisait exception, mais il n’est toujours pas publié, et le vôtre ne mérite pas le même mépris que tant d’apologies enflammées d’un système terroriste et criminel.
Quand vous dites que l’urgence serait de persuader les Palestiniens de se débarrasser du système d’oppression obscurantiste qui règne sur eux par la terreur, je ne peux que vous approuver. Les Israéliens comme les Palestiniens ont actuellement un ennemi commun : le Hamas.
Il y a bien de la haine dans votre article, mais c’est la haine du système capitaliste ; c’est une haine qui peut certes entraîner bien des horreurs puisqu’elle a toujours pu servir à justifier indirectement des systèmes totalitaires qui ont fait la preuve de leur abomination, de Staline à Pol Pot ; mais elle reste abstraite, cette haine, et pour ainsi dire théorique.
Il va sans dire que je ne partage pas votre analyse plutôt manichéenne de la situation mondiale. Je ne suis certes pas partisan du libéralisme inconséquent qui est en train de réduire l’Europe à la misère, mais je ne connais pas de système politico-économique idéal et il n’y en aura probablement jamais. Cela dit, dans les années 40, le camp des alliés valait mieux que celui des puissances de l’axe, vous en serez bien d’accord. Et la situation des Grecs ces dernières années, pour injuste et scandaleuse qu’elle soit, et qu’il faut dénoncer sans relâche, n’est pas exactement la même que celle des Cambodgiens sous le régime du Kampuchea « démocratique » de Pol Pot.
Vous plaidez pour des sortes révolutions qui ont causé la mort d’une centaine de millions de pauvres bougres au siècle dernier. C’est le point faible de votre article ; on le croirait sorti des tiroirs d’un communiste français des années 30.