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Hervé Hum Hervé Hum 14 août 2014 17:38

Ce n’est pas l’idée de mondialisation néolibérale qui impose sa loi à l’économie mondiale. C’est l’économie mondialisée, globalisée qui impose son diktat à l’idéologie et à la politique néolibérale mondiale.

Soit, si on considère que la mondialisation de l’économie est inéluctable ayant une inertie propre, indépendamment de la volonté des uns et des autres, alors la mondialisation dépend de comment elle est accompagnée. Concurrentielle ou coopérative, sociale ou individualiste.

Si on peut dès lors conserver l’idée d’une économie mondialisée imposant son diktat, il n’en reste pas moins que les gagnants de la politique économique pseudo libérale ont intérêt à imposer leur diktat sur les autres classes sociales pour conserver leur avantage de classe dominante.

Reste que de mon point de vue l’inertie propre de la mondialisation est sociale et coopérative et donc fondamentalement contraire aux propriétaires des moyens de productions et de leur financement. Il y va donc de leur intérêt vital à défendre la mondialisation de l’économie à condition dans le même temps de pousser au repli identitaire et au nationalisme, ceci pour d’une part, maintenir la division entre les citoyens de tous les pays et d’autre parts, continuer à justifier leur prébende sur la vie économique et sociale des pays par la nécessité de chefs en tout genres.

Encore et toujours, la nécessité de chef nait de la guerre (militaire sociale ou économique) et se meurt par la paix.

Depuis toujours, l’humain est donc confronté à ce conflit d’intérêt entre une classe dirigeante appuyant et justifiant son propre pouvoir sur la menace d’un ennemi, supposé ou réel, alors que les autres classes sociales ont besoin d’éliminer cette même menace pour pouvoir se passer de cette classe dominante et établir une société sans prédation.

Bref, c’est une sorte de quadrature du cercle où le pouvoir est confié à une classe pour protéger et éliminer toute menace alors même que celle ci doit préserver cette menace pour continuer à exister !

Ainsi, Poutine n’est en rien l’ennemi de nos classes dirigeantes, mais au contraire, le meilleur argument pour justifier leur propre importance aux yeux des citoyens et faire taire toute revendications sociales. Quoiqu’on en dise, le seul intérêt de l’Ukraine est dans sa capacité à exacerber les tensions, faire naître une menace mais toujours en se parant de toutes les vertus morales et éthiques. Car il est un impératif absolu, c’est de se donner le rôle du gentil aux yeux de ses propres citoyens car sinon, il n’est pas possible de lui faire accepter des règles contraires à ses intérêts. Surtout lorsque les inégalités et l’insécurité sociale explosent dans tous ces pays. Ladite insécurité étant la conséquence directe de l’explosion des inégalités.

autrement dit, la quintessence de la mondialisation néolibérale c’est le monde tel que définit par Orwell dans 1984, un monde divisé en deux blocs ennemis où seules les élites dirigeants ne sont pas véritablement ennemis, car c’est leur propre condition d’existence.

Toutes les autres raisons ne sont que des moyens pour détourner l’attention sur les véritables motivations politiques de ceux qui dirigent la société. Séculariser leur domination.


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