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Hervé Hum Hervé Hum 5 septembre 2014 21:09

Monsieur Laurent Simon.

Le cas que vous écrivez coule sous le sens ! La responsabilité est toujours vis à vis d’autrui, non vis à vis de soi même. Si vous êtes officiellement le responsable, il est normal que ce soit vous qui soyez désigné officiellement !

En fait, j’écris que la responsabilité est entre droit et devoir. Un droit implique un devoir et un devoir applique un droit. Si l’équilibre est rompu ou absent alors il’ n’y a pas responsabilité, mais irresponsabilité. en d’autres termes, si vous avez octroyez un droit sans sa contrepartie en devoir, la personne ne s’est pas vu déléguer une responsabilité, mais juste un droit... Sans aucun devoir ! Les personnes qui se disent « responsable mais pas coupable » expliquent simplement qu’ils prennent les droits sans les devoirs. Je prends des décisions qui relèvent du droit mais laisse le devoir de répondre de ces décisions. C’est le niveau d’un enfant qui a des droits, mais apprend ses devoirs. l’inverse, c’est le militaire qui accomplit son devoir mais n’ayant pas de droit de décision, ne peut être jugé responsable des actions commises en obéissant aux ordres. Les GI qui ont torturés les détenus de Guantanamo n’ont pas été poursuivi pour avoir torturé les prisonniers, mais pour avoir montré les photos des sévices. Ils ont été poursuivi pour avoir désobéi, non pour avoir obéi en torturant !

Maintenant, je parlais de la responsabilité en tant que génération présente face aux générations passés et futures,donc, en tant que l’humanité toute entière. Suivant la définition de la responsabilité ci dessus, le devoir des générations passés est le droit de la génération présente et le devoir de la génération présente le droit des générations futures. C’est ce qu’on appelle la responsabilité intergénérationnelle. Cette responsabilité ne se divise pas car nous sommes tous liés par les conséquences de nos actions en tant que civilisation. Mais en se réfugiant derrière la propriété, les nations nient cette responsabilité intergénérationnelle. C’est ici que se situe la lutte... Finale !

Or, nous ne sommes pas une société qui fonde son éthique sur la responsabilité, mais sur la propriété et celle ci n’appelle pas la responsabilité, mais l’irresponsabilité, car la propriété n’est pas une notion extérieure à soi, mais intérieure. On dit « je fais ce que je veux chez moi et j’emmerde les autres » telle est la pensée dominante de la propriété. Par contre, la responsabilité étant toujours vis à vis d’autrui, le droit hérité de ses parents devient un devoir pour soi vis à vis de ses enfants.

Or, quels sont les droits hérités ? Ceux décrits dans la charte des droits de l’homme ! Mais comme il n’y a pas de charte des devoirs correspondants et que notre monde est dominé par la propriété, c’est l’irresponsabilité qui domine et règne en maître. Résultat, les droits de l’homme sont des voeux pieux, mais stérile ou plutôt, comme étant la variable d’ajustement de la propriété des biens et des personnes. En effet, celui qui dispose du capital, dispose de la propriété du temps de vie de celui qui ne dispose pas de capital.

Pour preuve, trouvez moi un seul capitaliste assumant la responsabilité de ses actes ? A plus forte raison un banquier !


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