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gogoRat gogoRat 7 octobre 2014 19:12

Critique logique du principe-même de retraite par répartition :
(ATTENTION : ceci n’est pas, en creux, l’apologie d’un autre principe qu’on lui oppose communément !)
  
On vient de lire :
« Ce système issu de 1945, basé sur la solidarité intergénérationnelle où les actifs paient pour les retraités ... »
  
Or, voilà un « système » qui attribue différemment, au centime près, une rente mensuelle à vie (fin de vie), sur des critères dépendant de diverses classifications des salariés, critères autres que le besoin de chacun.
 Peut-on dire qu’un tel système, qui se permet de laisser de côté les plus démunis, est basé sur une « solidarité » ?
 ... à moins de clairement distinguer cette « solidarité » de l’idée de charité-générosité qui est couramment associée à ce mot ! (cf http://philo.pourtous.free.fr/Atelier/Textes/solidarite.htm (*) )
 Or là,le qualificatif « solidarité intergénérationnelle » témoigne bien d’une tentative d’abuser des sentiments positifs véhiculés par le sens courant de « solidaire ». Pourquoi la solidité ’intergénérationnelle’ dépendrait-elle d’un décompte méticuleux de mérites classifiés, supposés, et n’ayant rien à voir avec des qualités ou problématiques propres aux différentes générations ? Seuls des critères d’âge devraient compter pour oeuvrer à la préservation de cette solidité-là.
  

 Le sous-entendu qui semble justifier ces « 1000 poids, 1000 mesures » serait la notion de mérite.
 Or, outre que l’idéal démocratique est fondé sur une égalité en dignité et en droit par opposition aux régimes aristocratiques fondés eux sur le mérite, resterait à s’entendre sur les notions de mérite mises en oeuvre ! ...
 Mais passons.
 Examinons seulement le cas de deux collègues ayant toujours travaillé ensemble dans les mêmes conditions, atteignant en même temps l’âge de la retraite, et auxquels on accorderait à cet instant-là strictement le même « mérite » cumulé, chiffré au centime près par le montant de l’indemnité mensuelle qui leur est reconnue.
 Imaginons maintenant que l’un meure avant même de recevoir son premier salaire de retraité ; tandis que l’autre vive jusqu’à avoir perçu par la retraite autant que la somme cumulée de tous les salaires de son temps d’activité.
 Est-ce à dire que le vieux papy aura alors à ce moment mérité deux fois plus que son collègue grâce à tout ce temps d’inactivité ?
 Ce qui contredit carrément l’a priori de « mérite » associé au travail anciennement effectué qui est censé justifier sa rente !
  
  

(*) La générosité ou la charité s’exercent au contraire à l’égard de ceux avec lesquels on n’a pas de lien particulier : on est généreux ou charitable envers ceux dont on ne partage ni les droits ni les intérêts.

 


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