>« Arnaud malgré votre jeunesse vous n’ignorez certainement pas qu’il existe dans le monde entier un racisme autorisé et salutaire : Le racisme anti con »
un « racisme autorisé » ? diantre !
je reviens à la scène du rodéo, la plus dérangeante, la moins ironique, la moins « compréhensible » / utile du film, la scène clé en ce qui me concerne
le public du rodéo n’est pas « con », on ne nait pas con, on le devient (comme dit l’autre)
par manque d’éducation, de moyens..
Baron-Cohen ne dénonce pas, on est aux antipodes d’un Moore (auquel décidément je ne vois pas comment on peut le comparer), il attaque de petites gens, des gens simples perdus au milieu d’un continent immense, sans beaucoup d’éducation, et avec des infos télés locales que même La République du Centre chez nous refuserait de passer.
sauf que Baron-Cohen n’est pas avec eux, pas de leur côté ; c’est ça qui me choque profondément
quoi de plus facile que de se moquer, de faire rire aux dépens des gens simples.
revoyez Roger&Me, ou plus généralement les films de Moore, quand il montre l’immense pauvreté de Detroit, qu’il l’a dénonce, et qu’il attaque non pas les victimes de la pauvreté, mais ceux qui l’ont créée.
(et je préfère 1000 fois sa dénonciation de la NRA via sa rencontre franco de port avec Charlton Heston, caméra visible, projet énoncé dès le départ, qui fait ELLE froid dans le dos, plutôt que les procédés douteux de Baron-Cohen)
Baron-Cohen ne montre jamais la moindre empathie avec les petites gens
plus j’y pense, plus c’est un film minable
qu’il ne soit pas drôle soit, ce n’est pas grave ça n’en fera qu’un de plus ; mais que ce soit un film « à charge » non pas contre les causes et les responsables d’un état de fait, mais contre les personnes qui en sont les « victimes », je trouve ça insupportable.