J’en conviens , le concept qui est décrit ci-dessous n’est
pas enconcordance avec les critères
communément admis ; il a pour intention difficile , l’acceptation par mes
semblables , la plupart convaincus de leur pouvoir de décision , de la subtile
apparence de ce pouvoir ;
LIBRE-ARBITRE ET CONSCIENCE (article refusé par le comité de
lecture précédemment)
A la question , « la conscience existe-t-elle »,
voici une esquisse de réponse qu’il ne faut surtout pas interpréter comme du
déterminisme , mais la prévision utopique d’un chaos infiniment complexe ; une
tentative de démonstration de la « déresponsabilité individuelle généralisée » ;
APPARENTE CONSCIENCE DE SOI ET DE SON LIBRE-ARBITRE
A l’instant « t » , à supposer qu’un individu
« lambda » ait eu en « héritage » des caractéristiques
physiologiques données ( dont il n’est en rien la cause ) , placé dans un
environnement donné , « enrichi » de ses évolutions culturelles et
émotionnelles dues à son immersion dans le monde jusqu’à cet instant , son
libre-arbitre pour l’instant qui va suivre n’existe pas .
Les prévisions nous informent des évènements à venir , mais
nous spolient de l’étonnement de leur déroulement et par conséquences modifient
notre perception et nos actions ou pensées en rapport avec eux .
Des prévisions poussées théoriquement à l’infini ,
montreraient que le hasard est prévisible ; dans cette hypothèse , nous
n’aurions aucun pouvoir conscient de décision , en sorte que le libre-arbitre
est illusion , à l’instar de la croissance d’une plante qui évolue selon son
patrimoine génétique et son environnement (terrestre et spatial ) , avec une
« vocation » constante de survivre .
La pensée est une synthèse de « chimie » de
« physique », de « concours de circonstances » , tout à fait
analogue à la poussée du bourgeon d’une plante ;
Rationnellement , Il faut analyser le phénomène sous l’angle
du « micro » temps (epsilon) qui succède à l’instant présent pour mieux
étudier le principe ;
L’apparente prise de décision à l’instant ( t + epsilon )
est la résultante de la synthèse de l’ "historique sélective
inconsciente" de l’individu , de son patrimoine physiologique , et de
l’espace social et environnemental , à l’instant « t » .
L’égocentrisme humain dans toutes ses variantes et nuances
(utile à sa « réalisation ») , son dynamisme ou ses actions ou
physiques , ses réflexions intellectuelles et sa mémoire même , lui masquent
cette dépossession de libre-arbitre .
l’un des obstacles à cette prise de conscience (supposée ) ,
c’est de placer l’humain au centre du tout , alors que sa pensée est à ce stade
une hypothèse ;
le processus aléatoire de l’inextricable et chaotique
« fonctionnement » intrinsèque à l’individu , à l’instant apparente du
« choix » est commun à tous les organismes vivants
Bien entendu , les sentiments (détails infimes des
évènements) s’inscriventdans le
processus que je tente de décrire ;
Ceci est difficile à admettre , puis à accepter , enfin
peut-être à comprendre , que l’apparente volonté d’agir ou de penser , n’est
qu’une « réaction » pour agir et penser totalement inconsciente , même
s’il nous semble être le contraire .
Cette illusion de soi est donc masquée par l’apparence de
libre-arbitre .
La prise de conscience (apparente) de cette idée peut
inquiéter ; mais la dissociation de la théorie et de la « vie supposée réelle »
nous permet de continuer de croire à notre détermination de penser et d’agir ;
Ainsi , moi-même , en rédigeant ce texte , je me place sur
deux plans : celui de la description , par ma volonté propre apparente de
décrire le concept de libre-arbitre apparent , et celui de mon implication
(supposée) réellede l’apparence de
réflexion propre .