Oui. Mais il s’agit du salaire brut moyen exprimé en standard de pouvoir d’achat, donc en fonction du coût de la vie.
Le but est de permettre une comparaison : les pays qui ont suivi la voie néolibérale en réduisant les prélèvements dans les 20 à 30 dernières années, offrent-ils des niveaux de rémunération disponible plus élevés ? donc plus de pouvoir d’achat ?
Selon moi, non. Les « impôts » sont en réalité un mécanisme obligeant les entreprise à redistribuer de la richesse au profit des travailleurs, certes indirectement.
Quand on considère que les prélèvements (cotisations sociales, impôts, etc.) sont prélevés sur le travailleur, c’est une fiction juridique.
Bien
sûr, cela apparait sur sa fiche de salaire. Mais, fondamentalement,
économiquement, en bout de course, tout ce qui figure sur la fiche de
rémunération est payé par l’entreprise.
C’est
d’ailleurs pourquoi les organisations patronales
réclament une diminution des prélèvements. Parce qu’en réalité c’est à
eux que cela est bénéfique et non aux travailleurs.
Les prélèvements sont donc du salaire indirect payé par l’entreprise au travailleur.
Salaire indirect car cela sera perçu en allocations chômages, pensions, prestations sociales, etc.
Quand on diminue ces prélèvements, on diminue donc ce salaire indirect.
Par
exemple, le travailleur devra payer davantage ses soins de santé,
percevra moins de pensions, moins d’allocations de chômage, le coût de
l’enseignement augmentera, etc...
Diminuer
les prélèvements, c’est diminuer la rémunération du travail et enrichir
l’entreprise qui est libre d’augmenter ses dividendes.
Dans
le meilleur des cas, même si la diminution des prélèvements était
entièrement affectée à une augmentation du salaire net, ce qui ne sera
bien sûr pas le cas, ce serait une opération blanche pour le
travailleur.
En réalité, dès lors que l’on coupe dans les prestations sociales, le travailleur y perd. Bref : on diminue sa rémunération.