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Charles Dellis 25 octobre 2014 22:02

En théorie vous devriez avoir raison.  En pratique, ce n’est pas le cas et c’est bien là le problème :

Le taux de prélèvement s’applique sur le brut. On obtient ainsi  le net.

Par conséquent, des variations de ce taux ne devraient, comme vous le dites, ne  pas avoir d’incidence sur le brut. il devrait demeurer en l’état. seul le net devrait varier.

On devrait s’attendre à ce qu’une diminution du taux de prélèvement aboutisse à un salaire net supérieur pour une salaire brut inchangé.

Les statistiques auxquelles je me réfère font la comparaison  des les salaires bruts moyens (par mois et par heure) dans les différents pays européens.

En lisant ces tableaux,  on ne devrait donc pas s’attendre  à noter  systématiquement une différence dans les salaires brutes entre pays libéraux, adeptes de la dérégulation et les autres pays.

Or, au contraire, on voit que  les pays caractérisés par une économie libéralisées et dérégulée, ayant réduit les prélèvements (de toutes natures) disposent systématiquement de salaires bruts MOINDRES que dans les autres pays.

Cela ne devraient pourtant pas être le cas.

Explication ? Selon moi, Macro économiquement, pour un taux de prélèvement donné, les entreprises sont contraintes de consentir un montant brut afin d’aboutir au salaire net minimum qu’elles acceptent de donner en fonction du marché du travail, etc.

D’une manière ou d’une autres, le états libéraux qui choisissent de déréguler et d’abaisser les prélèvements mettent tout en œuvre (par exemple en abaissant les salaires minimums) pour permettre aux entreprises d’adapter le montant des rémunérations brutes qu’elles supportent.

De la sorte, le bénéficiaire de l’opération n’est pas le travailleur mais bien l’entreprise

En bout de course nous observons  une baisse du taux de prélèvement ET une diminution des salaires bruts (par exemple par le diminution ou la suppression des salaires minimums) tandis que les salaires nets n’augmentent pas voire qu’ils baissent....

Dans ce cas, la diminution des prélèvements correspond alors à un enrichissement des entreprises.

C’est un appauvrissement des travailleurs car l’effet négatif sur le budget des états va se traduire par une diminutions des prestations sociales, une augmentation de la partie à charge des usagés, une augmentation des taxes à la consommation, etc.

C’est ce qui explique que malgré un taux de prélèvement bien inférieur à la  Belgique, le Royaume-Unis connaissent un salaire brut moyen  (exprimé en standard de pouvoir d’achat) inférieur à la Belgique !!!

C’est ce pourquoi le Royaume-Unis, l’Europe du sud et de l’est se situent en bas du tableau.

Attention : pour comparer les salaires il faut le faire en standard de pouvoir d’achat, le coût de la vie étant différent d’un pays à l’autre. Si non, on ne peut par exemple comparer un salaire français à un salaire roumain....

Vos tableaux ne sont pas exprimés en standard de pouvoir d’achat.

En outre, il consistent à dire : pour un brut de 3000, on a un net de 2423 euros au Royaume-Unis alors qu’on a seulement  un net de 1983 euros en Belgique.

Sauf que, là où vous aurez  un brut de 3000 € en Belgique, vous aurez - par exemple - un brut de 2300 € au Royaume-Unis car la législation le permet. Par conséquent, le net, lui aussi, est différent.

En résumé : là où les prélèvements sont moins élevés, les travailleurs ne gagnent pas nécessairement mieux leur vie puisque, paradoxalement, on leur accorde des salaires brut inférieurs à ceux accordés dans d’autres pays.

Il ne faut donc pas comparer exclusivement  les taux de prélèvement mais aussi les salaires bruts.


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