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trevize trevize 24 octobre 2014 16:05

Je ne vois pas vraiment d’erreur ; c’est juste que les philosophes et les épistémologues nous embrouillent depuis un siècle avec des termes compliqués (structure, système, langage, sujet, objet...) pour exprimer des choses simples.

Un système, c’est un ensemble d’éléments interagissant entre eux selon des règles. Ce qu’on appelle structure, c’est cet ensemble de règles. Le mot structure est assez mal choisi, car il donne l’impression de quelque chose de figé, ce qui n’est pas du tout le cas.
(Au passage, le structuralisme, social, ethnologique, et psychanalytique (Lacan) son tous issus du structuralisme linguistique de Ferdinand de Saussure, qui lui n’a jamais utilisé le terme « structure » mais celui de ... « système »)
On peut désigner une même chose « réelle » par les termes sujet, objet, structure, élément ou système, c’est le contexte qui indique le bon terme.
Un homme qui regarde une chose est le sujet, et la chose l’objet.
Un homme qui est regardé par un autre est l’objet de l’observateur.
Un homme est aussi un système (ou un ensemble de systèmes connectés, ce qui revient au même)
Un homme est aussi un élément de système plus grands ; en tant que salarié, on est un élément de son entreprise, en tant que citoyen, on est élément de la nation...

Nous humains sommes donc (entre autres) des éléments, et l’état c’est la structure qui organise nos interactions par ses lois. Plus l’état s’occupe d’un domaine de nos activités, plus les citoyens se désengagent personnellement de cette activité. Notamment, plus on demande aux structures de l’état de s’occuper des problèmes sociaux, plus nous nous coupons les uns des autres, plus nous nous déshumanisons.

« Je paie des impôts pour que l’état s’en occupe, ce n’est plus mon problème. » ça c’est le genre de réflexions qui passent mille fois par jour dans la tête des gens, que l’état soit un sujet ou une structure ne change pas grand-chose à l’affaire.

Le lien social, c’est notre seul travail, c’est ce qui fait de nous des humains ! Tout le reste, on peut le déléguer à des machines, des structures externes, on s’en fiche ! Tout ce qu’on doit faire, c’est s’occuper les uns des autres.

Pourtant, aujourd’hui, on ne fait que retarder l’automatisation de tout un tas de choses futiles, on ne fait que continuer à générer notre propre malheur sous prétexte de sauvegarder l’emploi, et réclamer que le grand-tout, l’état, fasse toujours plus de social ! on fait tout à l’envers.

"Je vais écrire un article, pour montrer que l’alternative économique est très simple à mettre en oeuvre car tous les éléments structurels sont déjà en place.« 

Haha je suis content que vous ayez vu ça !! on a déjà, au niveau légal, tout ce qu’il faut pour se passer des multinationales et du système bancaire ; on peut déjà, en France, aujourd’hui créer des entreprises communistes smiley smiley

Pourtant, les français, surtout ceux qui se réclament de gauche, en sont encore à courir après des vieilles chimères. Ils sont toujours dans la rancoeur et la vengeance, ils en sont encore à vouloir exploser les multinationales, tout casser, faire la révolution...
On n’a pas besoin d’état, on a besoin d’organisation. Il existe quasiment une infinité de modes d’organisation, et pourtant on en reste encore à courir après un mode totalement dépassé, hérité du monde animal.

La prise de conscience viendra comme ça : ceux qui ont compris suivent une voie proche de celle que nous montre (entre autres) Rifkin ; les autres continuent à faire les grincheux, mais plus il y a de gens qui comprennent et qui se mettent à faire autre chose, plus les grincheux sont obligés de voir et comprendre ce qu’il se passe. Le changement ne peut venir que par le bas de l’échelle. Si demain, Hollande faisait tout un tas de déclarations pour instaurer une démocratie »à la Rifkin", il se prendrait des tomates et des insultes, et la masse ne verrait là que tentatives de diversion pour les attirer dans un nouveau piège.

Et que croyez vous, que les zélites sont idiotes et qu’elles ne voient pas ce qui se passe ?? Les élites sont parfaitement au courant de tout ça, elles surjouent à la perfection, jusqu’à la caricature, le rôle de méchant bouc émissaire que la masse attend d’eux. Pendant que les grincheux sont occupés à les vilipender, ils laissent au moins le champ libre aux autres pour construire le nouveau monde, et quand les grincheux en ont marre de grincher, ils cherchent une autre voie.
 
L’humain adore la stabilité. Tant que tout va bien, que son salaire tombe et qu’il lui permet de vivre tranquillement et de regarder le foot à la télé, il ne cherche pas à comprendre ce qui l’entoure, il se comporte en pur consommateur, en enfant gâté.
Instaurez le règne de la peur, mettez les enfants gâtés le nez dans leur merde, et vous les verrez vite s’agiter et trouver des solutions. L’humanité ne peut pas vivre indéfiniment fractionnée entre élite et masse. Comme vous le dites si bien, les droits vont avec les devoirs. L’enfant gâté réclame les droits et refuse les devoirs. Il n’y a que quand il se retrouve en fâcheuse posture qu’il est prêt à se remettre en question et à accepter les devoirs en même temps que les droits.


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