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En réponse à :


par la fille de ohlala (---.---.124.230) 24 novembre 2006 23:50

@ l’auteur, vous allez remarquer que l’adresse IP de ce commentaire est la même que celle de ohlala (moi).

C’est qu"entre temps, j’ai signalé votre article à ma fille (comédienne intermittente, et très investie dans la défense de ce statut) qui m’a répondu... par mail, avec ce qui suit. Je copie-colle donc son texte et vous l’adresse, ça vous fait un com’ de plus !

bonsoir,

j’ai lu l’article, voté pour les commentaires.

je trouve ta réponse très bien : elle déjoue les généralités dans lesquelles tombe l’article.

Je crois que l’auteur n’est pas de mauvaise foi mais il prend le problème de travers. Et même si dans les faits il y a du vrai (les très grosses structures type th nationaux et gros CDN se fichent de la pédagogie etc...), ce n’est pas je crois au public d’intervenir là-dedans. Il n’y connait rien le public. Ca donnerait du consensus mou, de la démagogie (ce qui existe déjà par ailleurs du fait des pressions du ministère sur les directeurs justement).

Il faut de l’argent public car il est justement impossible de trouver des critères objectifs pour déterminer ce qui fait l’oeuvre d’art, car l’oeuvre d’art est en avance sur sa réception et elle ne garantit pas de plaire. Il faut de l’argent public car le spectacle vivant est par définition et mécaniquement déficitaire (il existe même une loi économique dont je ne me souviens plus du nom pour l’expliquer). C’est comparable au financement de la recherche publique.

Si on observe les pays (c’est-à-dire à peu près partout ailleurs) qui n’ont pas de financement public, qui sont soumis à la loi du marché, on observe :

1) qu’il n’y a aucune diversité culturelle

2) qu’il n’y a pas d’offre aussi fournie et DEMOCRATIQUEMENT répartie qu’en France (on peut à peu près partout voir de nombreux spectacles professionnels en France)

3) que les artistes étrangers viennent profiter des conditions décentes que l’on trouve en France et que grâce à notre système de subventionnement nous permettons à de grandes cies de théâtre et de danse, à des auteurs, à des interprètes d’être joués et connus, de vivre de leur travail.

 

Après j’ai moi-même beaucoup de critiques à faire au système français qui est extrêment pyramidal, qui institue un rapport de force énorme entre le ministère et les étages (les dir de th, les cies et enfin les intermittents derniers maillons de la chaîne). Que les dernières générations à être entrées dans le système l’ont fait début 90. Maintenant c’est fini. Bloqué. Réfrigéré.

Les conditions de travail, de financement sont de plus en plus dures et se répercutent même sur les « anciens », tout le monde est prêt à tout, nous sommes tous mis en concurrence.

D’autre part, ce contrôle dont parle l’auteur est en train d’être délégué aux tutelles régionales et locales mais ces élus ne sont pas compétents et n’ont pas les moyens financiers adéquats. Et ils résonnent encore plus en termes électoralistes. On sait que l’« éducation culturelle » demande des efforts de la part du public, prend du temps.

En réalité il faudrait contrebalancer le budget en le rééquilibrant au profit du terrain : les cies, les créations, et non au profit de la superstructure.   bonne nuit !

lu


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