J’ai vu récemment un intéressant reportage consacré au goncourt 2004, réalisé tout au long de ce grotesque marathon. Au début de l’été, un critique littéraire déballe les envois des maisons d’édition, sort deux bouquins et dit en substance « si le goncourt n’est pas un de ces deux livres, il faut que je change de métier ». Avant même d’en avoir lu une ligne, évidemment. Quelques mois plus tard, l’homme était toujours critique littéraire, ça s’était effectivement joué entre les deux bouquins. Preuve que la qualité littéraire n’a rien à voir avec l’obtention des prix. D’ailleurs, il semble bien que cette année, les jurés n’avaient même pas lu le goncourt...
Tout ce bruit et toute cette corruption pour un secteur d’activité qui ne représente, économiquement, rien, et qui a de moins en moins d’influence sur la vraie vie intellectuelle.