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eric 11 décembre 2014 10:49

Pour des raisons évidentes et logiques, le Vichsme est avant tout un phénomène qui émane de, et touche les, fonctions publiques. http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/zemmour-vichy-excuses-des-gauches-158538

Il s’agit traditionnellement du corps social le plus conservateur du pays et aussi du moins « féministe ».
Cela se vérifie jusqu’à nos jour. Corps constituè le plus féminisé du pays, c’est aussi celui qui à niveau égal, confie le moins de responsabilités aux femmes en termes relatifs.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-gauche-met-elle-en-pratique-le-9188.

On parle de milieux, la gauche, c’est à dire pour l’essentiel de la classe moyenne a statut largement fonctionnarisée, qui se sont toujours opposés avec succès au droit de vote des femmes depuis au moins 1871.
Un argument principal, « elles sont tellement connes qu’elles risquent de voter comme leur disent leur curés.... »

Et c’est la position dominante. Certes, au PC, (15% de l’électorat en 36, mais plus grand chose en 40 compte tenu de leur alliance avec les nationaux socialistes et de l’hémorragie qui suivit), il en va en théorie un peu autrement, mais pas au point par exemple, de chercher à imposer le droit de vote des femmes au Front Popu en échange de son soutien sans participation....

Le Général de Gaulle, catho un peu tradi. de formation intellectuelle plus ou moins maurassienne, profitera de la guerre pour imposer enfin ce droit.

Après faire des distinctions suivant le « genre » entre résistant....Moi, je trouve cela un peu nauséabond.
Il se trouve que dans le protestantisme auquel j’appartiens, l’émancipation des femmes était déjà très largement engagée à tous égards. Que l’engagement dans la résistance sous toutes ses formes fût facilité par différents facteurs : tradition historique, caractère minoritaire qui facilite la coordination, appel clair des autorités de l’église, facteur confiance et engagement des minorités.

Dans l’ensemble, et compte tenu du contexte socio-culturel de l’époque, il est vrai que les hommes, ayant un minimum d’expérience militaire grâce au service et aux guerre, se sont plutôt retrouvés dans les combats, les femmes, souvent engagées dans le secteur sanitaire et social, peuplent peut être plus le livre des Justes. Ma grand mère s’est occupée de cacher des juifs et d’accueillir des réfugiés, mon grand père était dans la France libre. En gros pareil chez la plupart des cousins.
Avec des nuances bien sur : Oncle jean s’occupait des finances de la résistance et bougeait beaucoup. Tante Simone essayait de nourrir les 6 enfants, réfugiés dans nos montagnes.

Je trouve assez détestable de peser dans de fines balances les engagements des uns et des autres en fonction de leur sexe alors qu’il est tellement évident que non seulement les motivations étaient communes, qu’il y avait un partage des tâches et une unitée de pensée et d’action.

L’idée même que qui que ce soit exclue les femmes de l’histoire de la résistance, me parait relever d’un agenda idéologico politique parfaitement contemporain sans grand rapport avec la réalité et sans grand intérêt.

Du reste l’étude des taux d’activité féminin va dans le même sens. En réalité, tout c’est passé bien avant les années 70. Les baisses relatives sont dues pour l’essentiel, entre deux guerre, et comme pour les hommes, à la hausse des durées de scolarisation...http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1970_hos_25_1_14464

Ces espèces de réécritures de l’histoire, pour justifier les combats marginaux et sans grand intérêt des excités des années 70, me semble assez stigmatisant pour nos grands mères et de ce fait, pour nos grands pères aussi.


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