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Comeau-Montasse Comeau-Montasse 14 décembre 2014 10:39

Oui la vidéo peut (voir les dessins animés du matin) abrutir.


Et parfois elle joue le rôle de nounou qui occupe l’enfant pendant que ... personne n’a de temps pour lui (ou d’espace)

Mais au-delà de cette constatation il y en a bien d’autres à faire.

- Toute technologie nouvelle s’use, et la lecture elle même subit cette loi.
Réservée à une élite, elle s’est démocratisée dans l’enthousiasme, puis peu à peu son pouvoir attractif s’est affaibli.
Le livre de classe était un objet merveilleux il y a un siècle. Parfois c’était même le seul livre qu’un enfant avait entre les main. Il en est bien autrement à notre époque.
De plus, le temps s’est sensiblement accéléré (pression ambiante, mais aussi rythme donné par toutes les technologies permettant de « gagner du temps ». Et nous constatons une diminution importante des lecteurs (adultes) et une augmentation de la fatigue de ceux qui font des lectures contraintes.

- Les médias modernes dans lesquels est immergé l’enfant (et l’adulte) sollicitent l’ouïe, la vue et même son mouvement parfois. 
La lecture reste pour beaucoup un contact pauvre et difficile avec le sens. (On constate dans les classes un nombres croissants de dyslexiques et autres dys dont on ne peut rendre totalement responsable l’Education Nationale)

Il ne s’agit donc pas de substituer la vidéo à l’écrit, mais d’utiliser au mieux les outils disponibles au service de la réussite du plus grand nombre (en les adaptant au mieux à la personne par par une individualisation « acceptable » dans la classe)

Pressé, le lecteur survole souvent le texte, a du mal à y entrer.Pour des temps importants comme la sensibilisation à un thème, le noyau du cours ou un corrigé type, la vidéo peut être utile parce qu’elle réinjecte la contrainte du temps, à condition d’être très courte et de solliciter les différents registres de la perception.

___________________
Petite précision 1 : les hyperactifs (et, pour diverses raison, nous en rencontrons de plus en plus dans nos classes) ont besoin de marqueurs dans le temps, c’est à dire de savoir ce qu’il feront dans l’heure, dans trois minutes ou après ce qui leur est proposé dans l’instant. 
Savoir qu’une vidéo dure 2 ou 3 minutes est important pour de tels élèves en donnant un cadre précis au moment d’attention.

Petite précision 2 : oui il y a un problème avec la grande maison Education Nationale.
Notamment lorsqu’elle propose des démarches qui vont totalement à l’encontre de sa structure fortement pyramidale et descendante et de ses pratiques de pilotage (où le chef de projet, la personne en charge d’un dossier est rarement le responsable institutionnel).
On ne peut prôner la pédagogie inversée, la pédagogie de projet, l’élève au centre de ses apprentissages, la tolérance à l’erreur (voir même son utilité)... lorsque tout dans son management en est l’exacte contraire.
Dans ces conditions, l’innovation pédagogique n’est possible que dans quelques vitrines, ou l’on peut déroger aux principes de contrôle de conformité et utiliser des méthodes ou outils non labellisés par les seuls habilités à cela (exception culturelle française.

Ainsi il ne serait pas étonnant, à moins d’un changement d’orientation (envisageable depuis les propos récents de la ministre ?) qu’une restriction d’utilisation frappe la vidéo et que seuls certains produits labellisés aient l’autorisation d’être utilisés, tous les autres étant filtrés par ces surcouches qui « protègent » les ordinateurs de nos écoles.
 

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