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eau-du-robinet eau-du-robinet 15 décembre 2014 22:15

Bonjour Cpt Anderson,
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Le néoconservatisme, qui est généralement perçu comme une droite républicaine extrême, est en réalité un mouvement intellectuel né à la fin des années 1960 au sein de la rédaction de la revue mensuelle Commentary, l’organe de presse de l’American Jewish Committee qui a remplacé le Contemporary Jewish Record en 1945.
http://www.voltairenet.org/article177373.html
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De même que l’on parle de la « droite chrétienne » comme d’une force politique aux États-Unis, on pourrait donc parler des néoconservateurs comme représentant la « droite juive ». Cependant, cette caractérisation est problématique pour trois raisons.
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- Premièrement, les néoconservateurs ne forment qu’un petit clan, bien qu’ils aient acquis une autorité considérable sur les organisations représentatives juives, notamment la Conférence of Présidents of Major American Jewish Organizations. Le journaliste Thomas Friedman du New York Times en compte vingt-cinq, à propos desquels il écrit en 2003 : « si vous les aviez exilés sur une île déserte il y a un an et demi, la guerre en Irak n’aurait pas eu lieu » [3]. Les néoconservateurs compensent leur petit nombre par la multiplication de leurs Committees, Projects et autres think tanks redondants, qui leur confèrent une sorte d’ubiquité, mais leur philosophie reste l’apanage d’un petit nombre. source est suite : http://www.voltairenet.org/article177373.html
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Si l’on est en droit de considérer les néoconservateurs comme sionistes, c’est surtout en constatant que leurs choix en politique étrangère ont toujours coïncidé parfaitement avec l’intérêt d’Israël (tel qu’ils le conçoivent), au point de susciter de légitimes questions sur leur loyauté première.
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L’ouvrage publié en 2007 par John Mearsheimer et Stephen Walt, Le lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine [37], a provoqué une onde de choc dans l’opinion publique américaine en dévoilant l’influence considérable des groupes de pression pro-Israël, dont le plus ancien est la Zionist Organization of America et le plus influent depuis les années 70, l’American Israel Public Affairs Committee (AIPAC). «  Nous pensons, écrivent les auteurs, que les activités du lobby sont la principale raison pour laquelle les États-Unis poursuivent au Moyen-Orient une politique dénuée de cohérence, stratégique ou morale. » La thèse des auteurs est incomplète, car ils n’évoquent pas le rôle joué à l’intérieur même de l’appareil d’État par les néoconservateurs, qui forment l’autre bras d’une tenaille dont les États-Unis sont maintenant prisonniers.
http://www.voltairenet.org/article177373.html
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Remarque : Le reportage de France 2 sur l’AIPAC à été supprimé de youtube !!! Censure par les sionistes ?
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Les deux forces que constituent les crypto-sionistes infiltrés dans le gouvernement et la pression du lobby pro-Israël sur le Congrès agissent dans une collusion parfois criminelle, comme l’illustre l’inculpation en 2005 de Lawrence Franklin, membre de l’Office of Special Plans, pour avoir transmis des documents classés secret-défense à deux responsables de l’AIPAC, Steven Rosen et Keith Weissman, qui les transmirent à leur tour à un haut fonctionnaire d’Israël [38]. Franklin fut condamné à treize ans de prison (réduits par la suite à dix ans d’assignation à résidence), tandis que Rosen et Weissman furent acquittés. La plupart des néoconservateurs sont membres actifs du second lobby pro-Israël le plus puissant, le Jewish Institute for National Security Affairs (JINSA), auquel adhèrent également Dick Cheney, Ahmed Chalabi [39] et d’autres membres de la caballe ayant fomenté l’invasion de l’Irak. Colin Powell, selon sa biographe Karen DeYoung [40], pestait en privé contre le « petit gouvernement à part » [41] composé de « Wolfowitz, Libby, Feith, and Feith’s ‘Gestapo office’ », qu’il nommait « la foule du JINSA » [42].
http://www.voltairenet.org/article177373.html
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En 2011, son ancien directeur de cabinet Lawrence Wilkerson [43] dénonça ouvertement la duplicité des néoconservateurs : « Je regardais beaucoup de ces gars, y compris Wurmser, comme des membres du Likoud, comme je l’avais fait avec Feith. Vous ne voudriez pas ouvrir leur portefeuille et y trouver une carte du parti, mais je me suis souvent demandé si leur allégeance première était envers leur pasy ou envers Israël. C’est ce qui me troublait, parce qu’ils en ont tant fait et tant dit qui reflétait plus les intérêts d’Israël que les nôtres » [44]. De fait, un nombre significatif de néoconservateurs sont citoyens israéliens, ont de la famille en Israël ou y ont résidé eux-mêmes. Certains sont ouvertement proches du Likoud, le parti au pouvoir en Israël, et plusieurs ont même été officiellement conseillers de Benyamin Netanyahou. Nombre d’entre eux sont régulièrement félicités par la presse israélienne pour leur action en faveur d’Israël, comme Paul Wolfowitz, nominé « Man of the Year » par le très pro-Likoud Jerusalem Post en 2003, et « la voix pro-Israélienne la plus belliciste de l’Administration » [45] par le quotidien juif américain The Forward.
http://www.voltairenet.org/article177373.html
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Aussi dérangeante soit-elle, la duplicité des néoconservateurs est une conclusion aujourd’hui largement partagée, sinon publiquement dénoncée, par un grand nombre d’observateurs. Le sociologue James Petras voit en eux le fer de lance d’une nébuleuse du pouvoir sioniste dans son livre Le sionisme, le militarisme et le déclin du pouvoir US [46].
http://www.voltairenet.org/article177373.html
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Jonathan Cook argue dans Israël et le choc des civilisations : Irak, Iran et le plan de remodelage du Proche-Orient [47] (2008) que la « guerre contre la terreur » des néoconservateurs a pour but véritable de faire d’Israël la seule puissance au Proche-Orient. La démonstration de cette duplicité a été faite également par Stephen Sniegoski parvient à la même conclusion dans La Cabale transparente : l’agenda néoconservateur, la guerre au Proche-Orient et l’intérêt national d’Israël [48]. À ces trois livres publiés en 2008, nous empruntons l’essentiel de ce qui suit. La démonstration de la duplicité des néoconservateurs repose sur la coïncidence entre la fondation du PNAC en 1996 et la publication par le think-tank israélien Institute for Advanced Strategic and Political Studies, d’un rapport intitulé Une rupture propre : une nouvelle stratégie pour sécuriser le royaume [d’Israël] [49]. Le rapport, adressé au Premier ministre nouvellement élu Benjamin Netanyahou, l’invite « à mobiliser toutes les énergies possibles pour la reconstruction du sionisme » [50] ce qui suppose de rompre avec le processus d’Oslo, c’est-à-dire abandonner la politique « paix contre terre » de restitution des territoires occupés, et réaffirmer le droit d’Israël sur la Cisjordanie et la Bande de Gaza. « Notre revendication de la terre — à laquelle nous nous sommes accrochés par un espoir de 2000 ans — est légitime et noble. [...] Seule l’acceptation inconditionnelle par les Arabes de nos droits, en particulier dans leur dimension territoriale, « la paix pour la paix », est une base solide pour l’avenir. » [51]
http://www.voltairenet.org/article177373.html
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Faire passer la menace contre Israël pour une menace contre les États-Unis permit de faire mener la guerre d’Israël par les États-Unis. Dans leur livre La Fin du Mal (2003) [64], Richard Perle et David Frum s’emploient à faire intérioriser par les États-uniens les peurs des Israéliens, par exemple lorsqu’ils clament l’urgence de « mettre fin à ce mal avant qu’il ne tue à nouveau et à une échelle génocidaire. Il n’y a pas de voie médiane pour les Américains : C’est la victoire ou l’holocauste » [65]. Mais il est impossible à quiconque d’être constamment hypocrite, et il arrive à tout néoconservateur de livrer imprudemment sa pensée en public. C’est ce qui est arrivé à Philip Zelikow, le conseiller de Condoleezza Rice et directeur exécutif de la Commission sur le 11-Septembre, lâchant au sujet de la menace irakienne durant une conférence à l’Université de Virginie le 10 septembre 2002 : « Pourquoi l’Irak attaquerait-il l’Amérique ou utiliserait-il des armes nucléaires contre nous ? Je vais vous dire ce qui est, à mon avis, la véritable menace, et qui l’a été depuis 1990 : c’est la menace contre Israël. C’est la menace qui n’ose pas dire son nom, parce que les Européens ne ne préoccupent pas beaucoup de cette menace, je vous le dis franchement. Et le gouvernement américain ne veut pas trop s’appuyer sur elle rhétoriquement, parce que ce n’est pas un thème vendeur  » [66]. Tout est dit : il faut entraîner les USA à faire la guerre aux ennemis d’Israël, et pour cela convaincre les États-uniens que les ennemis d’Israël sont leurs ennemis.
http://www.voltairenet.org/article177373.html
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