C’est tellement bien la Russie et son économie si solide :
"35 % de la richesse nationale est entre les mains de seulement 110
personnes, des proches du président russe. La Russie dispose de réserves
financières, mais n’a pas su se moderniser durant les dix dernières
années..."
Russian disease, ou la maladie du soviétisme (De la crise économique qui frappe la Russie, et de ses origines)
Dans son édition du 17 décembre, La Croix
tente de prendre du recul par rapport à l’actualité russe. Qu’il
s’agisse des relations entre l’Ukraine et la Russie - envenimée depuis
le rattachement contesté de la Crimée (’Complications ukrainiennes’)
au printemps dernier - ou de la dégradation de la situation économique,
le journal souhaite se prémunir d’une corrélation simple, si couramment
utilisée dans la presse.
La diplomatie suicidaire de Poutine (comprenez : parce que
nationaliste et pan-russe) isole son pays dans le concert des nations
! En réalité, reprendre tout ou partie de ce raisonnement concourt à
servir celui-là même que l’on entend affaiblir. C’est prêter en outre
aux sanctions occidentales un poids qu’elles n’ont probablement
pas. Le journal part du constat établi par son envoyé spécial Benjamin
Quénelle - la perte de valeur du rouble par rapport au dollar -
pour scruter la fragilité économique russe.
Dans son dossier central intitulé ’La crise révèle les faiblesses du modèle économique russe’,
Alain Guillemoles pose quatre questions parmi lesquelles trois
appellent des réponses rapides : sur les causes de la chute du rouble
(division par deux des revenus tirés de l’exportation de produits
énergétiques, accélération de la conversion en monnaie étrangère des
épargnants), les réponses possibles de la banque centrale russe et les
inflexions souhaitables de l’exécutif. Une question demeure, bien plus
complexe : « Pourquoi l’économie russe est-elle en crise ? »
*
La rente masquait l’absence de productivité
de l’économie russe. Tout est dit en peu de mots. Pendant une décennie,
l’argent facile du gaz et du pétrole a permis aux Russes des grandes
villes plus que des campagnes, de vivre sur un train de prospérité. Ces privilégiés ont
pris l’habitude d’acheter à l’étranger ce qui n’était plus produit sur
place, non seulement par goût, mais aussi par besoin d’extérioriser leur
ascension sociale.
http://geographie.blog.lemonde.fr/2014/12/19/russian-disease-ou-la-maladie-du-sovietisme-de-la-crise-economique-qui-frappe-la-russie-et-de-ses-origines/#xtor=RSS-32280322