Maintenant que vous ne parlez plus « petit nègre » avec la connotation méprisante, raciste et colonialiste qui est attachée à cette façon de parler (c’est débile d’ailleurs, parce que les Africains qui ne parlaient pas bien la langue des « seigneurs » comme nous, Français dominés, ne parlons pas bien la langue des seigneurs d’aujourd’hui qui est l’anglais, parlaient parfaitement leur langue africaine maternelle que le colon blanc méprisait, ainsi que bien souvent aussi, une ou plusieurs autres langues africaines), je peux vous écrire que c’est vous qui ne comprenez pas le rôle respectif et l’importance du capital et du travail dans l’entreprise.
Le capital, lui, a un rôle beaucoup plus modeste en réalité. Il ne sert, lors de la création de l’entreprise qu’à donner de la
confiance aux fournisseurs de tout ce qui est nécessaire au démarrage. Il faut les rassurer, les assurer que la valeur qu’ils cèdent avec leurs produits leur sera restituée.
Mais au lieu d’un troc que l’entreprise naissante ne peut d’ailleurs fournir, la valeur sera restituée sous la forme évanescente d’une ligne de crédit par une banque qui ne possède pas l’argent qu’elle paraît avancer (effet de levier qui est le moteur de l’accumulation du capital).
Les fournisseurs n’exigent pas de l’or de la part de la banque parce qu’ils savent qu’au-dessus d’elle, il y a la puissance régulatrice de l’État , cet État que vous devez honnir, mais qui est aussi nécessaire à la vie de l’entreprise que le marché pour l’écoulement de la production, lequel est constitué pour l’essentiel des travailleurs.
Sans travailleurs, il n’y a pas d’entreprise, il n’y a pas non plus de marché.
L’entreprise est comme une cellule du corps dont la survie dépend de ce que le reste du coprs lui apporte. Elle a besoin de la société et elle lui doit des comptes.