@Thierry SALADIN
De nombreuses langues non indo-européennes, comme le basque,
le finnois, l’estonien, le turc ou le hongrois, ne connaissent pas la catégorie
du genre, bien que des oppositions puissent être marquées par les pronoms. En
mandarin, elle est indiquée, à l’écrit
seulement, par le pronom personnel de 3e personne et, rarement, à la 2e (on
distingue le masculin, le féminin, les animaux et le reste ; seule l’opposition
masculin/féminin/autres est réellement productive ; à la 2e personne, l’opposition
ne concerne que le masculin/féminin). La
langue parlée ne fait cependant aucune distinction.
Certaines langues construites, comme le lojban ou le kotava
ne marquent pas non plus le genre. En espéranto le genre n’est pas marqué, mais
la distinction mâle/femelle se fait pour les êtres vivants de sexe déterminé,
le sexe masculin étant la valeur par défaut tandis que le sexe féminin est
marqué par le suffixe -in-.
Ça n’empêche pas les Basques, les Finlandais, les Turcs et
les Chinois de pratiquer ou non des discriminations sociales fondées sur le
sexe.