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Daniel Roux Daniel Roux 21 mars 2015 11:26

La plus grande crainte des dirigeants US était une alliance économique de l’UE avec la Russie, ce qu’avait commencé les allemands au temps de Willy Brandt et de son « Ostpolitik ».

L’embrigadement de la plupart des pays de l’Ouest européen dans l’OTAN, l’absence d’une armée européenne et la complicité des dirigeants de l’UE et des nations qui la composent sont les œuvres maitresses de la diplomatie des US vis à vis de l’Europe.

Il est remarquable de ce point de vue que les US aient soudainement tourné casaque à propos de la dette grecque lorsqu’ils se sont rendus compte que ce pays, membre de l’OTAN, se tournait vers la Russie.

La Russie, séparée habilement de l’Europe, s’est naturellement tournée vers la Chine et a formé avec elle une union peut-être encore plus redoutable pour les US.

La Russie vend beaucoup de pétrole et de gaz. Membre des BRICS et donc, partisane active de la dédollarisation de l’économie mondiale, elle s’est rendue coupable du même crime de lèse majesté que l’Irak et l’Iran en voulant se passer du dollar et subit les mêmes conséquences : La déstabilisation du régime jusqu’à son remplacement par un régime agréé par Washington.

Comme les US ne peuvent attaquer militairement la Russie, ils ont déjà du mal à s’imposer contre les bandes armées en Irak et en Afghanistan, ils ont entrepris une guerre froide d’usure en commençant par le front économique. Il s’agit de montrer leur puissance destructive à ceux qui prétendent s’opposer à eux.

Ils ont gagné la première manche en provoquant l’invasion de la Crimée et du Donbass. A partir de maintenant, ils n’ont plus qu’à souffler sur les braises pour maintenir leurs alliés terrorisés sous son aile protectrice en attendant une hypothétique chute de Poutine.

C’est exactement la même tactique qu’ils avaient employé contre le Japon dans les années 1920/1940 avec les conséquences que nous connaissons.

Les étasuniens, historiquement, ne connaissent pas d’autres voies que celle de l’affrontement et de la destruction complète de ceux qui leurs résistent. Ils ont le même discours que Attila : « Soumettez-vous ou vous serez détruits ».

Le danger est évidemment le risque que la faiblesse d’Obama et la paranoïa agressive du Congrès US, corrompus jusqu’à l’os par le complexe militaro-industriel, ne poussent à des provocations qui conduiraient à une attaque nucléaire préventive de l’un ou de l’autre, ou de l’union de l’autre avec un troisième.

 

 


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