On ne peut pas comprendre ce qui se passe si on limite l’analyse
à notre hexagone. Les modalités de la mondialisation impériale actuelle ne sont
pas seulement dictées par les logiques économiques et sociales. Elles répondent
à la nouvelle donne politique consécutive à la chute du Mur de Berlin, à la réunification
allemande, à la désintégration de l’Union Soviétique et de son glacis.
L’équilibre mondial bipolaire négocié à Yalta et à Postdam a été maintenu pendant
un demi-siècle. Sa rupture met à l’ordre du jour un nouveau partage du monde,
tel qu’il s’en est produit au XIXe siècle avec le traité de Vienne de 1815 et
la conférence de Berlin de 1885 et, au XXe siècle, avec les grands traités
consécutifs aux deux guerres mondiales. La partie ne se joue pas pacifiquement dans
les assmblées de chaque nation. Les positions s’établissent et se distribuent
par les armes. Le militarisme va de pair avec l’impérialisme. La mondialisation
libérale est aussi une mondialisation armée.
Les résistants de la seconde guerre mondiale n’avaient pas
déposé leurs armes quand ils on mis en place les lois sociales de la
libération. Le rapport de forces était en leur faveur. Il aura fallu trois
générations et des bouleversements géopolitiques planétaires pour que ce
rapport s’inverse à nouveau. Aujourd’hui, c’est la puissance d’un empire qui
impose sa loi. Pour l’affronter, une union internationale et une volonté de
combattre sont nécessaires. Ces deux
réalités ne sont pas là !