@Sarah
EM Gallez a repris le terme de judéonazaréen pour qualifier une mouvance spécifique, celle d’un courant juif (judéen) messianiste, appliquant la loi de Moïse et ayant reconnu Jésus comme messie politique, restaurateur d’une royauté en Israel qui viserait à éliminer le mal du monde en éradiquant ou en soumettant tous les méchants, à savoir les impurs, ceux qui appliquent mal la loi de Moïse. Ils s’appelaient eux mêmes nazaréens.
Mais l’identification de cette mouvance est complexe : ils n’étaient pas les seuls, loin de là, à porter le nom de nazaréen. Les pharisiens, et les juifs rabbiniques, les ont condamnés comme « netzirim », en les englobant parmi tous les autres Hébreux (beaucoup plus nombreux qu’eux) qui avaient reconnu Jésus. Ils ont été englobés également par certains pères de l’Eglise parmi les Ebionites, mot générique qui a fini par désigner sous leur plume l’ensemble de ceux qu’ils considéraient comme des Judéens hérétiques.
Bref, une dénomination spécifique s’imposait pour qualifier ce courant judéen/juif messianiste, et ne pas le confondre avec d’autres (comme vous l’avez fait dans votre commentaire
). D’où ce terme de judéonazaréen.