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Elliot Elliot 4 septembre 2015 00:31

Je considère que Jean-Luc Mélenchon fait une erreur et qu’il s’enferme dans un sectarisme qu’on aura beau jeu de lui reprocher.

Et quand bien même aurait-il raison en développant ses arguments et il faut lui reconnaître souvent une grande lucidité dans ses analyses, où est l’intérêt lorsque l’on peine à convaincre autour de soi ? 

Il n’y avait rien de déshonorant à prendre langue avec toutes ces personnes dont chacun sait que ce sont des " has been " ou des rêveurs ( comme Dupont-Aignan qui croit avoir un destin ) mais il faut parfois accepter de perdre son temps dans des colloques dont à l’évidence rien ne sortira, sinon au mieux des déclarations d’intention qui ne s’appuient sur aucune division ( comme on dirait chez les militaires )

Chevènement s’est mis en congé de la formation politique qu’il a contribué à fonder, il avait ses raisons et, en l’occurrence, ayant abdiqué toute ambition carriériste, il pouvait d’autant plus aisément trouver indignes certaines complaisances ; il ne pouvait donc plus cautionner un opportunisme de circonstance qui consiste à coller par pur électoralisme à un parti socialiste en complète déconfiture idéologique. 

Quant à la déconfiture électorale du PS, l’avenir nous le dira, tant il est vrai qu’au royaume des aveugles, les borgnes sont rois et que le bon sens commande de barrer la route au Front National : on ne choisit pas la peste pour combattre le choléra.

En campant sur une ligne politique qui n’a pratiquement aucune chance de séduire une frange significative de l’électorat, Mélenchon se condamne à jouer les imprécateurs : un rôle dans lequel il excelle beaucoup moins bien que dans celui de tribun rassembleur.

Avant de penser à un plan B au niveau européen, un plan B pour sauver quoi d’ailleurs ?, un plan B qui sortira d’un brain-storming de gens archi-minoritaires chez eux et qui sont insignifiants au niveau européen, il s’agirait d’abord de créer un vaste mouvement de refus au niveau national. 

Que ce mouvement de refus doive se situer en dehors du cadre des partis existants me semble presque élémentaire. 

Ça tombait bien car aucun des invités ne représente une formation politique fermement ancrée dans le paysage et on se trouvait dans une configuration où personne ne pouvait revendiquer le leadership, même pas Mélenchon passablement déconsidéré - injustement au demeurant - mais déconsidéré tout de même et qui devrait en tenir compte quand il se projette vers l’avenir..


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