Le plus
troublant (et peut-être plus révélateur) des « récits » rapportant les
conclusions des enquêteurs de ce type d’actes de terrorisme c’est la structure
systémique qu’en adoptent leurs auteurs. Cette structure incite les
« commentateurs » à en synthétiser d’une manière lapidaire la teneur :
les bons sont innocentés et les méchants sont désignés.
Le défaut de
« preuves incriminantes pour l’une des parties » n’innocente pas
forcément l’autre partie. L’intérêt d’adopter la stratégie du « récit »
consistant à citer les faits mais à taire les noms, incite cependant à la
prudence et peut-être même à la suspicion. Et ceci dans la mesure même où citer
les noms nuirait à l’une des parties dont les enquêteurs ont des contraintes
impérieuses à ne pas impliquer les responsabilités (UE - OTAN).
Des similarités frappantes
et troublantes ne seraient-elles pas a trouver (parmi d’autres) dans les
affaires suivantes : Maddox - Tonkin - 1964 ; Falcon - Rwanda - 1994 ; Anthrax
- Irak - 2003 ; Snipers - Maïdan - 2013 ; MH17 - Ukraine - 2014.
Plus longtemps on restera dans une
situation de « doute raisonnable », plus vite passera le "moment
de honte« à avouer qu’on s’est trompé.... »Sorry ! Nous ne savions
pas..." (Bill Clinton - Kigali - 1997).