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ropib (---.---.27.229) 3 janvier 2007 14:34

« Dans la vie de tous les jours, la simplicité est méprisée » Faux, elle est mise en avant par tout le monde sous diverses formes avec un ensemble de techniques ou l’usage du bon sens...

« Chacun s’enferme dans le jargonnage » Le jargonnage est aussi un moyen de simplifier, de synthétiser le langage parlé.

« Parce que la simplicité ne fait pas vendre » Bien sûr que si ! Toutes les publicités prônent la simplicité, aucune la complexité.

« ce n’est plus le concepteur d’un produit qui en fournit l’essentiel, mais de plus en plus l’utilisateur » De quoi parlez-vous ? A partir d’un moment faut des exemples car la plupart du temps ce sont les équipes de concepteurs qui explosent et l’équipe de production qui s’amenuise plutôt.

« Il y aurait un réel intérêt à créer,, à l’usage de tous les rédacteurs d’articles ou de fiches d’information, un traitement de texte dont le dictionnaire serait appauvri » Si des mots ont été inventés c’est plus pour exprimer des choses différentes plutôt que juste pour vous embêter, il reste les dictionnaires qui se retrouvent aussi sous la forme simple (on va dire traditionnelle) d’un bouquin.

« Dans une société du zapping, il faut multiplier les résumés de textes où on peut lire vite l’essentiel » Zapping=simplicité ???

« Les tests-utilisateurs lors du lancement d’un site Internet sont absolument indispensables » La plupart des nouveaux services restent en version beta pendant des mois si ce n’est pas des années comme Gmail. Je ne pense pas que c’est de ce côté là qu’il faut chercher.

Bref de toutes façon on s’en fout : il faudrait savoir ce que veut dire « simplicité »... En effet si vous essayez de définir le mot (et oui ! tout mot a une définition mais est employé en vue d’un message à transmettre compliqué ou non) vous allez voir que vous allez nécessairement en arriver à vous-même. « la plupart des fonctions des appareils que nous achetons ne sont pas correctement expliquées » par exemple... vous ne pouvez pas sortir du subjectif comme « correct » parce que ce n’est pas possible et que la simplicité tout le monde la vie différemment.

Je vois que vous faites référence principalement aux sites internet, sur lesquels on commence à peine à réfléchir à la mal-voyance alors que c’est un handicap, d’un point de vue quantitatif, dérisoire parmi ceux qui touchent la lecture en général. Et nous parlons là de handicap, pas de repère culturel, social, spirituel ou autres... ces repères très fins tout le monde en a et ils sont plus ou moins partagés.

Autour de ce problème de la non convergence des rapports à la réalité (qui n’est que consensus) nous avons inventé le langage. Il faut donc parler et échanger... négocier le rapport à la réalité. Si l’autre ne comprend pas alors on enrichi la panoplie d’outils linguistiques. Je suis d’accord avec vous sur le jargonnage parce qu’il exclu mais il exclu pour des raisons de tentative de simplification. Finalement ça ne sert à rien de simplifier la transmission d’un message lorsqu’on ne connait rien à la capacité de décodage du récepteur, au contraire (c’est la tentative de simplification qui appauvrit la transmission et donc la qualité du contenu reçu). Ce qui compte donc c’est la simplification du processus de décodage mais c’est très difficile (à moins d’intégrer une puce dans le cerveau de tout le monde, ce qui arrivera) et fait rentrer la réflexion au niveau éducatif et de la politique hygiéniste. Finalement l’adaptabilité aux différents supports de transmission ça s’appelle la culture. Encore faut-il avoir envie de négocier plutôt que de se battre...


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