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Nycolas 19 octobre 2015 14:35

@Aristide

"Une remarque simple. Vous laissez tous plus de trace avec vos références et vos idées sur AV qu’en payant votre autoroute avec une CB.« 

Affirmation paradoxale.

Ce qui est déploré d’une manière générale n’est pas qu’on ne puisse pas mal agir dans le secret, mais bien plus globalement que tous nos actes soient contrôlés et dirigés dans le sens d’un intérêt qui est contradictoire avec le nôtre : celui d’un état corrompu qui veut des »citoyens" productifs qui ne perdent pas leur temps et leur énergie à penser et agir autrement que dans l’intérêt du parasite qui cherche à les régir. Pour dénoncer cela, il faut bien passer par l’expression de son opinion, et tenter d’en passer par l’anonymat pour cela serait d’une incohérence assez grossière, lorsque l’on en est à revendiquer la possibilité de pouvoir continuer à être des individus non régentés en permanence par une entité supérieur et tyrannique.

L’individu est en droit de pouvoir dire et agir sans que ce qu’il fait ou dit soit contrôlé, examiné, jugé et validé par des instances qui ont été créées pour le considérer par défaut comme un délinquant qui doit bien, à un moment ou à un autre de son existence, commettre des actes répréhensibles selon les intérêts de l’entité dominante.

Par conséquent, et sans vouloir promouvoir une paranoïa générale quant à l’ampleur de l’emprise de l’entité dominante, il me semble élémentaire, légitime et nécessaire de dénoncer l’élargissement constant de cette emprise. Ce n’est pas parce que tant de gens sont victimes du syndrome de la grenouille plongée dans l’eau qui chauffe peu à peu que l’eau ne chauffe pas. Il y a effectivement une tendance factuelle à l’extension du contrôle et à la restriction des moyens à la disposition de l’individu de base pour, simplement, exister par lui-même, fait apparemment à la fois dangereux et scandaleux pour l’entité dominante dont l’instinct de groupe pousse à vouloir tout observer et tout contrôler. Si vous continuez à dire indéfiniment que ce n’est pas alarmant car, soi-disant, la vie implique que vous soyez contrôlé et que tout ce que vous fassiez prête à conséquence, viendra fatalement un jour où la ligne rouge sera franchie par une entité qui ne s’embarrasse guère d’éthique en matière de contrôle d’une populace qui lui fait peur car elle a de plus en plus conscience de son oppression et du fait que ses intérêts et ses moyens lui échappent chaque jour un peu plus.

On peut aussi, en effet, ne s’inquiéter de rien et se dire que tout cela passera. Car, en effet, tout cela passera. Il faudra bien que notre civilisation chute de haut, que notre planète meurt, que le système solaire ait une fin. Mais en attendant, tout ce qui s’y déroule a, justement, des conséquences sur nous. Tous ceux qui se sentent impuissants, tous ceux qui ne voient pas l’intérêt de se préoccuper de leurs propres intérêts lorsqu’ils leur sont ravis à petit feu, se font complices involontaires de leurs agresseurs, et donc également bourreaux passifs de leurs semblables.

Je ne prône pas l’agitation mentale envers une menace. Juste la conscience et la responsabilité. Tant que nous nous laisserons offerts en tant que victimes à une prédation financière, banquière, industrielle et étatique, celle-ci progressera inévitablement du fait de la nature humaine, jusqu’à un stade où notre marge de manoeuvre sera si étroite qu’il se pourrait que même le droit de parler de la défense de ses propres intérêts comme je suis en train de le faire, pourrait être considéré comme un crime de haute volée contre l’autorité indiscutable et immanente de ceux qui détiennent le pouvoir (économique, politique, technique, idéologique, symbolique, etc.).


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