Michel
Onfray, par exemple, communique de manière assez étrange pour un
fondateur de l’université populaire.
Il y a certes des explications à toute évolution , les réalités changent, le poids de
l’environnement social devient plus prégnant et l’on sait d’où
vient le vent..
Mais
enfin tout se passe comme s’il avait abandonné la mission qu’il
s’était donnée, ouvrir le peuple à la connaissance pour se laisser
porter par les humeurs du moment et la nostalgie du bon vieux temps (
c’est une autre définition du populisme ).
S’est
mise en place une très réfléchie entreprise de consolidation du
Front National par la réhabilitation d’une partie de son fonds de
commerce, une sorte de stratégie de la tension seule capable selon
ses initiateurs de garder à Hollande une chance de réélection.
Il
faut un FN au second tour et plus il affaiblira la Droite classique
et plus le PS aura de chances de se retrouver challenger( à cela se
limite aujourd’hui l’ambition du sortant être challenger de sa propre fonction )
Les
intellectuels dont il est souvent ( presque exclusivement ) question – on fait avec ce que l’on peut et en
période de disette on est toujours l’intellectuel de quelqu’un –
font partie du dispositif d’enfumage.
De manière consciente (
c’est-à-dire dans le cadre d’un engagement délibéré dans l’armée
des supplétifs de Hollande ) ou inconsciente selon qu’ils répondent
à des motivations plus mercantiles vendant aux médias ce qu’ils
veulent entendre.
Dans
ces occurrences, seul le FN sort renforcé, si l’on en croit les sondages, mais sans encore suffisamment affaiblir le camp de la
Droite dite républicaine.
Là
est en fait la raison de ce haro sur ce baudet de Joffrin ( critiquant Onfray ) : il a raté une
séquence, il n’a pas compris que si toute la cavalerie se met au
service des « bonnes questions » posées par le FN, c’est
qu’il s’agit de persuader les Français perméables aux obsessions du
FN que l’original est préférable à la pâle copie.
Sans
doute n’est-il pas vraiment besoin de citer Heidegger ou d’appeler la
psychiatrie au chevet de toutes ces nostalgies puisqu’elles sont
orchestrées par la politique.
Il
faut donc plutôt tresser des louanges aux merles blancs et quelles plus
belles louanges que de les faire passer d’un plateau médiatique à
l’autre comme une balle de flipper afin que nul n’en ignore de leurs
vaticinations apocalyptiques !
Il faut réhabiliter le Café du Commerce devenu un
espace de vérités premières.
Nos
intellectuels sont surtout grands parce que le système en a décidé
ainsi., ils sont grands comme la poudre à laver X lave plus blanc que
blanc, ce n’est que de la com...
Ils
sont grands parce qu’ils éclairent un avenir insaisissable avec un
projecteur dirigé sur le passé, comme sont pathétiques et
rémunérateurs ( les lamentations bien conduites méritent salaire )
leurs combats d’arrière-garde et leur inadaptation aux temps
nouveaux qui se profilent ne leur en déplaise et il en déplaît
souverainement à certains au point qu’on les imagine bien finir
leurs jours à radoter en maison de santé.