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cambacérès cambacérès 17 janvier 2007 06:14

Dans une déclaration commune, à l’issue de leur réunion mensuelle, les partenaires sociaux, gestionnaires de l’Unedic, ont « exclu toute fusion avec l’ANPE ». <?xml :namespace prefix o ns "urn :schemas-microsoft-com :office :office" /> 
 
L'ANPE fait partie du service public de l'emploi et s'occupe du placement des chômeurs. 

L'
UNEDICqui s'occupe de l'indemnisation des demandeurs d'emploi, relève quant à elle du droit privé. Elle est financée par les cotisations des salariés et des employeurs.

La gestion de celle-ci a donc tout intérêt aux diligences et performances de celle-là.

C'
est donc un contre sens que de déclarer"La gestion paritaire du régime d'assurance chômage, dans les modalités d'intervention fixées par les partenaires sociaux, ce qui exclut de fait une fusion avec l'ANPE, garantit l'indemnisation des demandeurs d'emploi et l'indépendance du régime".

Les réactions que suscite cette proposition d'une bien nécessaire fusion ANPE/UNEDIC - tout particulièrement les réactions négatives - en confirment en réalité, le bien fondé, d'autant qu'elle constitue certainement le préalable et le point d'appui incontournables à la création d'une sécurité sociale professionnelle.

Quand on « vit du chômage », et comme tant d'
autres organismes moins « célèbres »on n'a pas forcément envie de le voir trop baisser, ni de s'en donner les moyens par une synergie quelconque des opérateurs moyens budgétairesavantages acquis seraient susceptibles d'une remise en cause, ou, au moins d'une revue à la baisse....

Quant à ceux qui supportent la charge financière de l'assurance chômage, toutes considérations d'indépendance mise à partils n'ont pas forcément envie d'en voir alourdir les charges par un rapprochement avec un pan de service public dont la réputation n'est plus à faire, mais dont les coûts de fonctionnement relèvent d'une toute autre culture de gestion

Il faut dépasser ces crispations premièrescar il y a tout à gagner à cette fusionen termes d'économies d'échellebien surcomme en termes de synergies fusion quide toute façonsous une forme ou sous une autrese feraen vertu de cet incontournable principe selon lequel QUI PAIE EST MAITRE : or jusqu'à présent c'est bien l'UNEDIC qui paie.

La « sécurité sociale » professionnelle,celà peut etre assez simple :  un compte individuel avec une traçabilité tout au long de la vie des fonds consacrés à l'
embauchela formation ou l'inactivité.
 
A cette heure où l'
environnement est enfin largement perçu comme un enjeu économique et social majeuril n'est certainement pas inutile de rappeler une préoccupation qui paraît bel et bien être la "mère de toutes les questions" :
les enjeux globaux de la mondialisation et, les défis plus urgents encore de l'
environnementfont du développement durable un impératif essentiel.

Pour autant que l'économie ait pour vocation de répondre aux besoins collectifs de la société, il est désormais clair que les enjeux d'environnement font nos plus importants besoins des temps prochains dans l'industrie et les services métiers et qualifications vont devoir suivre.

Les changements à venir toucheront inévitablement le marché de l'
emploi et de la formation professionnelle ces mutations impliquent donc que l'on refonde la dépense autour d'une problématique combinée EMPLOI FORMATION


La sécurité professionnelle durable qu'attendent nos concitoyens passe donc par un effort structurel de qualification, et par un ciblage authentique de la dépense individuelle pour le retour à l'emploi le principe d'une individualisation de l'intervention financière s'impose donc, intégrant à la gestion même de la recherche d'emploi celle de risque économique et professionnel car il n'est pas de « sécurisation des parcours professionnels » possible sans pilotage volontariste du retour à une situation de l'emploipersonnelle ou collectiveplus saine .

Un traitement social individualisé constructif ne négligera donc plus la vocation économique collective des aides à l'accès ou au retour à l'emploi qu'il faut clairement réorienter au bénéfice de l'individualisation des aides en soutien à des parcours de retour au travail personnaliséspertinents et efficaces

Il s
'agit, désormais d'attacher au candidatun niveau d'aide à l'embauche sélectivement défini comme unvéritable atout dans la négociation de son recrutement avec l'employeur, en fonction des contraintes diagnostiquées de son profil et de ses difficultés, à travers un ciblage professionnel régulier, précis et régionalisé 

N'
ayons pas peuren effet,  de clarifier le cadre général des interventions en faveur de l'emploi en personnalisant aides et crédits formation et emploi, sur des critères précis leur conférant la vocation économique qui doit être la leur, pour une pertinence accrue du traitement social individuel et collectif, avec les économies budgétaires substantielles découlant de cette rationalisation.

Envisageons alors, la création d'
un outil collectif  d'intervention aux missions élargies jusqu'aux politiques territoriales de création d'emploi, de formation professionnelle et de lutte contre le chômage,

Ces offices d'
intervention régionalisés compétents en matière d'insertion/réinsertion, de formation professionnelle initiale et continue recevraient pour mission de préparer et mettre en œuvre les mesures de maîtrise des liens emploi-formation par secteur professionnel :

Leurs comptes recevrant en recettes des crédits spécialisés reçus de l'
Europede l'état, de la région ou de l'entreprise (taxe formationcotisations chômagesetc...) et enregistrerant en dépensescelles qui concurrent directement à la sécurité professionnelle (financement des formations individuelles et indemnisation des périodes d'inactivité).

On aurait ainsi réuni les moyens de gérer la variable d'
ajustement qui reste indispensable sur le marché de l'emploi, où les problèmes se posent en termes de rapport COUT-COMPETENCES, à travers les notions de salaire et de charges, sur le plan économique, et donc, en termes de liaison EMPLOI/FORMATION, collective et personnelle sur le plan professionnel et social.

Parce qu'
il n'y a d'accèsde retour et de stabilité dans l'emploi que par la qualité de la formation, la sécurité sociale professionnelle doit aller jusqu'à l'ouverture d'un compte à chaque salariégéré par un organisme d'intervention territorialisé qui puisse gérer avec une traçabilité complète, tout au long de la vie, les fonds consacrés à son embauche, ses périodes de formation ou de chômage. 

Après quoi, cette individualisation aidant, on pourra même envisager qu'
un employeur qui se délocaliserait abusivement rembourse les aides touchées pour les salariés concernés. !...


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