• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Krokodilo Krokodilo 9 janvier 2007 15:53

Citoyen ordinaire :

Ou devrais-je dire « ordinary citizen » dans mon « broken english » ? Nous ne parlons pas de la même chose : j’ai essayé de faire le point sur l’apprentissage précoce des langues, tandis que vous parlez uniquement de l’apprentissage précoce de l’anglais !

Je reconnais à votre commentaire un grand mérite : l’absence d’hypocrisie. Vous militez ouvertement pour l’anglais pour tous, au moins c’est clair. Mais ce n’est plus une analyse ni un débat, c’est du militantisme.

« les arguties de soi disant experts »

Donc, quand un collège d’experts choisis par la Commission européenne au multilinguisme rend un rapport prudent voire sceptique, ils deviennent de soi-disant experts ! Ne sont des experts que les pro-anglais ? Ou les pro-anglais « proactive », terme qui au passage relève plus de la pub que de la pédagogie.

« Un jeune enfant (à partir de cinq/six ans) est tout à fait capable d’absorber deux langues, sans « séquelles » L’expérience vécue par les familles bilingues et/où expatriées le démontrent amplement » Je donne justement deux exemples montrant que tout n’est pas toujours si simple.

« L’Anglais est devenue LE vecteur planétaire de communication, et ce phénomène est croissant et irréversible. »

Croissant ? Sur Internet, la part de l’anglais décroît, le chinois monte en puissance, l’espéranto se renforce, y compris en France, un des pays les plus réfractaires, nostalgie de la langue diplomatique oblige (ce n’est pas le sujet, mais allez voir la page d’accueil de la ville de Montpellier, ou le Monde diplomatique polyglotte). Une initiation linguistique large au primaire m’irait aussi.

Irréversible ? N’est-ce pas Jules César qui a dit un jour que l’Empire romain était irréversible ? A moins que ce ne soit Alexandre le grec, le grand, le great ? Napoléon ? Gengis khan ? Les moines copistes en parlant du latin ? La dynastie Ming ? Quoique eux, ils avaient peut-être raison... Donc, l’anglais pour tous est irréversible, si vous le dites ; encore faudrait-il qu’il soit déjà parlé par tous ! A voir le nombre d’interprètes parmi les conférences réunissant le gratin, on peut en douter... Et encore s’agit-il là d’intellectuels, de lettrés, qu’en est-il des peuples ? Au fait, disposez-vous d’une étude sur ce sujet ? Je blague : il n’en existe aucune, les premiers résultats seront (peut-être) disponibles dans 2 ans, soit 8 ans après la création d’une échelle de niveau en langue admise par tous les européens ! Voudrait-on cacher la vérité qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

« Dès lors, l’apprentissage de l’Anglais dans les pays non anglophones devrait, dès le primaire être la règle, au même titre que la langue nationale, par de vrais enseignants anglophones (et non par des pseudo enseignants non qualifiés et non bilingues comme c’est souvent le cas) »

Comme je le disais, au moins n’êtes-vous pas hypocrite comme la Commission européenne : l’anglais obligatoire comme en Italie, point barre. Et engageons une foultitude d’enseignants anglophones natifs... Il ne vous suffit pas qu’on finance une télé en anglais sur les deniers français, il faut aussi résorber le chômage en Angleterre ?

« Apprendre à communiquer avec le reste du monde ne signifie pas abandonner sa culture, ni ses valeurs, bien au contraire. C’est une source d’ouverture de l’esprit, d’enrichissement et souvent de renforcement culturel. »

Parce qu’apprendre l’alphabet cyrillique ou arabe, ou des idéogrammes, ce ne serait pas une ouverture vers la pluralité du monde ?

« Qu’il est désolant de refuser la réalité, et d’assister à une résurgence absurde, archaîque des théories sur ....l’espéranto. Juste pour embrouiller un peu plus les esprits, »

Votre réalité ! L’espéranto n’est pas une théorie mais une langue reconnue par les instances internationales, Unesco et Vatican, entre autres.

Finalement, je vous remercie de votre intervention, caricaturale, et révélatrice de l’affolement des chantres de l’anglais mondial lorsqu’ils sentent que l’anglais est peut-être à son maximum. Ai-je oublié de rappeler que nombre d’entreprises sont revenues de leurs tentatives de tout-anglais (source, le Figaro, mais je n’ai pas la référence sous la main), ou des publicitaires qui se sont aperçus que faire la même publicité pour le monde entier était catastrophique, vu que personne n’y comprenait rien ! Après le sommet, la descente... So long, good boy, see you later on a new game !


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès