@tf1Groupie
blabla bla.... un seul parti, mais tous le monde peut se présenter. Bref une vraie démocratie participative ou chacun peut se faire entendre. Pas besoin de passer à la télé, en revanche, il faut convaincre les citoyens et leur rendre compte. Antidémocratique ?
Rappelons cher TF1groupie que par chez nous, les élections se fond à coup de dizaines de millions d’euros (voir les affaires concernant Sarkozy ou Le Pen), à coup de censure totale de l’opposition (le PRCF en sait quelque chose) quand elle n’est pas tout simplement interdite comme en Ukraine.
Le régime politique cubain se caractérise par un système
monopartite avec un fort apport de la base de la population. Il s’agit
d’un système plus connu sous le nom de « Poder Popular » ou pouvoir
populaire. Il existe trois niveaux : la commune, la province et le
conseil national (ou parlement).
Le conseil communal. Chaque commune est divisée en autant de
districts électoraux qu’il n’y a d’élus. Au total, Cuba compte 14.000 de
ces districts, chacun représentant au maximum 2.000 électeurs. Lors des
réunions de district, toutes les personnes présentes peuvent proposer
des candidats. Chacun, qu’il appartienne ou pas au Parti communiste,
entre donc en ligne de compte. Plus de 400 personnes ayant le droit de
vote doivent êtres présents afin de pouvoir se réunir valablement.
Chaque candidat est proposé au vote. Sur base des résultats, on compose
des listes comprenant au minimum 2 candidats et au maximum 8, par mandat
à assurer. C’est avec ces listes ainsi constituées que l’on organise
simultanément les élections dans tout le pays. Ces élections ont lieu
tous les deux ans et demi. La propagande du candidat se limite à une
photo et à un curriculum vitae. Les candidats peuvent prendre la parole
au cours d’assemblées publiques, mais ne peuvent mener de campagne
personnelle. Le vote est secret et facultatif et l’on peut voter pour
zéro, un ou plusieurs candidats. On retient le candidat qui a recueilli
le plus de voix, mais il doit également avoir obtenu 50% des voix au
moins. En décembre 1992, 13.865 membres ont été élus parmi plus de
28.000 candidats aux 169 conseils communaux.
Depuis 1992, on élit également de façon directe les conseils
provinciaux et le conseil national. La procédure de candidature se
déroule autrement, ici. Au départ des divers mouvements sociaux,
syndicat, organisation des paysans, union des femmes, organisations
estudiantines, comités de quartier et autres, on instaure des
commissions qui peuvent proposer des candidats. Le Parti communiste
lui-même n’en propose aucun. Lors des dernières élections, quelque
60.000 personnes étaient actives dans ce genre de commissions. Le but de
ces organisations sociales est de veiller sur le cours de la révolution
et de constituer un certain filtrage afin d’éviter les éventuelles
déviances. Toutefois, on y consulte beaucoup la population : lors des
précédentes élections, environ 1,5 millions de Cubains ont été concernés
dans la mise au point des listes de candidats. En outre, les
propositions doivent obtenir l’aval des conseils communaux. Enfin, il y a
la règle qui veut qu’environ la moitié des candidats doivent déjà avoir
été conseillers communaux. Pour finir, il reste autant de candidats
qu’il n’y a de mandats à pouvoir. Dans chaque district électoral, on
peut choisir entre 2 et 5 candidats pour le conseil national et entre 2
et 14 pour le conseil provincial. A l’instar de ce qui se passe avec le
conseil communal, le vote, ici aussi, est secret et facultatif et l’on
peut voter pour zéro, un ou plusieurs candidats. Pour être élu, un
candidat doit avoir récolté au moins 50% des voix exprimées. Si un
candidat n’est pas élu, le siège reste vacant, ou le district reprend
complètement la procédure. Les conseils provinciaux et le conseil
national sont élus tous les cinq ans. Il existe 14 conseils provinciaux
comptant en tout 1.190 membres élus. Le conseil national, lui, compte
589 membres. Les candidats sont révocables à tout moment : tous les six
mois, ils peuvent êtres appelés à se justifier devant leur assemblée de
district et, s’il le faut, on les révoque. Au conseil national, sont
représentés tous les secteurs de la société : étudiants, travailleurs,
paysans, scientifiques, personnel soignant, médecins, sportifs,
journalistes, artistes, intellectuels, militaires. Un représentant n’est
pas nécessairement un personnage jouissant d’une grande notoriété
nationale.
Le conseil national désigne le conseil d’Etat, constitué de 30
personnes : le président, le premier vice-président, 5 vice-présidents,
un secrétaire et 22 membres. Ce conseil d’Etat désigne à son tour le
président, le conseil des ministres et les membres de la cour suprême de
justice.
Chaque Cubain obtient le droit de vote à 16 ans. A partir de cet
âge, il est également éligible à la commune et à la province. A partir
de 18 ans, il est éligible au conseil national. Un élu ne sera pas
nécessairement membre du Parti communiste. Au Conseil national, depuis
les premières élections de 1976, entre 20 et 30% des élus en moyenne ne
sont pas membres du Parti. Presque un parlementaire sur quatre est une
femme. Les membres élus ne touchent aucune indemnité supplémentaire pour
leur travail politique.
La participation aux élections n’est pas obligatoire. N’empêche
que le taux de participation est très élevé : en moyenne, 97%. Les votes
non valables ou blancs représentant en moyenne 10%. Le taux élevé de
participation électorale est en contraste flagrant avec celui des pays
voisins, où un pourcentage élevé d’électeurs préfèrent rester chez eux,
comme à Haïti (80% d’abstentionnistes), au Guatemala (64%), au Venezuela
(60%), au Salvador (presque 60%), à Costa Rica (20%)
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