• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Christophe (---.---.44.56) 12 janvier 2007 15:28

La politique passionnément moderne, avec ses enjeux historiques, adossés à diverses idéologies, s’est révélée comme antichambre des tyrannies contemporaines et autres totalitarismes, ou alors comme miroir aux illusions. Le réformiste raisonnable verra dans la nouvelle place du politique non pas une dénaturation mais une sorte de ressourcement pragmatique. L’idéaliste condamnera cette évolution, jugeant par ailleurs le libéralisme et l’individualisme comme sources de la plupart des maux, et se posera en garant de la substance du politique et du social.

Cher auteur,

Il faudrait, à mon sens, s’entendre sur la sémantique de la terminologie que vous utilisez. Le libéralisme n’est nullement condamnable, pas plus que l’individualisme, dès lors que ces termes conservent leur sens épistémologique.

L’individualisme consiste à reconnaître les qualités intrinsèques des individus dans une société. La reconnaissance, dès lors qu’elle n’est reconnue que par l’individu lui-même n’a plus rien à voir avec l’individualisme, nous glissons vers de l’égoisme ou pire, de l’égocentrisme. Par ailleurs, le libéralisme est une notion assez ambigue à mon sens si nous la dissocions du vivre ensemble. Le libéralisme ne peut se satisfaire de l’octroie de libertés pour certains au détriment de la liberté d’autrui. Dans une société libérale, la liberté des individus, de tous les individus, est un devoir ; hors un devoir ne se traduit pas uniquement par l’intention, mais aussi dans le domaine de l’action ; il ne suffit de croire ou écrire que tout individu est libre, il faut aussi faire en sorte que tous les individus le soient ! La liberté de chacun se mesure aussi au regard de la liberté des autres.

L’individualisme, comme le libéralisme, trouvent leur raison d’être dans le pricipe d’animal politique attribué à l’homme. Faire fi du principe de société ne permet plus d’aborder ces concepts sauf si ils ne sont considérés que comme des leurres.

Il me semble que la source des maux est plus orientée vers la dénaturation sémantique, tout du moins les glissements sémantiques, que par les concepts eux-mêmes.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès