Février 2016 ressemble à septembre
2008.
Un spectre hante le monde.
Ce spectre, c’est le spectre de la
crise financière.
Jeudi 11 février 2016 :
Le spectre de la crise financière
plane sur les marchés et l’économie mondiale.
L’effondrement des marchés depuis le
début de l’année ravive le spectre d’une crise financière, avec le
risque que cette angoisse se répercute sur l’économie et plombe les
espoirs de reprise économique.
"Si ce n’est pas une crise, c’est
tout du moins des mouvements extrêmement violents", résume
René Defossez, stratégiste chez Natixis.
Les marchés craignent "un risque
systémique imminent à l’instar de celui causé par la faillite de
Lehman Brothers en 2008", note Sylvain Loganadin, analyste du
courtier britannique FXMC.
Et "plus les marchés vont faire
baisser les prix des actifs, plus les risques économiques vont
s’accroître", prévient M. Defossez.
Aucun marché n’est épargné par ces
secousses qui affectent particulièrement les places boursières et
les marchés des matières premières.
"La volatilité est à des niveaux
très élevés, ce qui entraîne souvent des mouvements de panique
assez importants", relève Aymeric Diday, gérant de Skylar
Group.
"Le spectre de 2008 est là. Il
est difficile de se positionner face à de tels flux vendeurs",
selon lui.
Le ralentissement chinois, la fragilité
de certaines banques européennes, les doutes sur la croissance
américaine, la chute des matières premières, tout concourt à
nourrir la peur des investisseurs.
"Jamais depuis 2011 le marché
n’avait montré de tels signes de nervosité", préviennent les
gérants chez Oddo Meriten AM, en référence à la crise de la dette
en zone euro.
Le patron d’un fonds spéculatif
américain Hayman Capital Management a notamment mis le feu aux
poudres, dans une lettre dévoilée par Bloomberg mercredi 10
février, en indiquant que le secteur bancaire chinois pourrait subir
des pertes quatre fois supérieures à celles essuyées par les
banques américaines pendant la crise de Lehman Brothers.