« L’Allemagne n’est plus le pays vaincu, à moitié détruit et moralement discrédité. Avec le temps, l’histoire s’estompe. Le personnel politique qui a connu la Seconde guerre mondiale disparaît peu à peu, laissant la place à des politiques qui ont une histoire bien différente. »
Mais sa propension à l’hégémonie n’a pas varié d’un poil, par rapport à 1914 et à 1945. Souvenons-nous de ce qu’écrivait Gustave Le Bon, à la fin fr 1918, dans « Hier et Demain - Pensées brèves »
(éditions Flammarion, 1918) :
« Guidée seulement par la
raison, l’Allemagne aurait vu que, sans combats et par la simple extension
d’une puissance industrielle due à sa richesse houillère et à son éducation
technique, elle imposerait son hégémonie à l’Europe. Dominée par son rêve
d’ambition mystique elle ne le vit pas. » P. 22
« Le rêve d’hégémonie de
l’Allemagne ayant pris une forme religieuse restera pour l’Europe une source de
conflits prolongés. » P. 16
«
Les futures tentatives
d’hégémonie industrielle de l’Allemagne seront aussi redoutables que son rêve
d’hégémonie militaire. » P. 107 :