• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


bakerstreet bakerstreet 7 mars 2016 17:57

@alinea
Tout le monde en vieillissant devrait avoir les ages qu’ils ont eu avant, mais bien peu s’en rappellent ; c’est bien dommage, car c« est une des grâces qu’on gagne en vieillissant. Cela permet de se projeter dans les gens qu’on rencontre, de sourire comme quand on lit un beau poème en voyant un couple d’amoureux, de comprendre un tant soi peu la problématique d’autres, de relativiser leur montée d’hormones, et ce qu’ils appellent leur liberté. 

Beaucoup ont tué depuis longtemps l’enfant qu’ils avaient en eux, normalement. Nous passons la majeure partie de notre vie pour accumuler des choses dans notre bac à jouets, réalisant un peu tard, qu’il faudra rendre tout cela avant de partir.
 »L’enfer c’est les autres«  ?...Assurément la possibilité d’exister sans briller et avoir besoin du regard des autres est structurante. Le contraire mène en enfer, dans la frustration permanente, bien qu’il faut être un tant soi peu grégaire, faire des efforts, comme une gymnastique. Mais enfin chacun fait avec son moi profond. Les flagorneurs resteront ce qu’ils sont. on les a repéré souvent déjà sur les bancs de l’école. Leur trajectoire ne nous surprendra pas , si jamais on va sur facebook, à la recherche du passé dans une opération un peu maléfique ressemblant au portrait d’oscar wide. Une chose que je n’ai jamais fait, déménageant, préférant garder le passé sous cloche, à la limite l’écrivant, le transfigurant. Le passé n’est jamais mort, il nous habite, autant l’enfant que nous étions qui s’agite en ces premiers jours de printemps, qui nous dit »remue toi un peu" ...Bientôt il disparaîtra se cachera, et nous laissera éberlué comme un percepteur orphelin devant une feuille d’impôt trafiquée, avant de renaître à la surface des choses....Au fond, il n’y a que des instants. 
Et dedans comme des poupées gigognes, il y a les livres, les regards, la magie de l’animal que l’on caresse et qui nous renvoie ses vibrations tranquilles, les rayons de vélo qui brillent au soleil, et encore les pages pleines d’images, de vies pantelantes qui nous aspirent. Impossible de savoir au fond qui l’on est. Philipp K dick avait bien raison. 
Bonne soirée à vous

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès