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njama njama 30 mai 2016 14:12

@Jelena
La demande de reconnaissance du génocide arménien ne sert qu’à exercer des pressions sur Ankara. Elle ne repose sur aucune légitimité nationale, ni internationale. La question est historique ...

Il semble assez étrange de vouloir mettre les mêmes ressorts à la base de la Shoah et des massacres d’arméniens, car hormis des victimes pour la plupart civils innocents ... les contextes sont non seulement très différents, mais n’ont rien à voir entre eux.
Les Juifs d’Europe n’étaient pas nationalistes et indépendantistes comme l’étaient des factions arméniennes « armées ». Les arméniens ne sont pas blanc comme neige dans cette histoire ... leurs factions armées si elles étaient des « rebelles », des putschistes d’une certaine manière, elles étaient terroristes * et ont également commis des massacres contre des turcs ... leurs déboires sont les mêmes que ceux de révolutionnaires qui n’ont pas échoué puisque l’empire ottoman a fini par être défait, et que leurs objectifs indépendantistes ont fini par aboutir avec le temps.
Le Mouvement des Jeunes Turcs est lui aussi nationaliste, et poursuivait un objectif politique parallèle, en cherchant à s’emparer du pouvoir impérial, tout en cherchant à sauver ce qu’il pouvait sauver de l’empire ottoman.
L’histoire du génocide arménien se situe entre 1894 et 1922, et pas que en 1915 !
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* FRA Fédération révolutionnaire arménienne
La FRA-Dachnak dans l’Empire ottoman (1890-1919)
Le Dachnak fut fondé en 1890 à Tiflis (actuelle Tbilissi en Géorgie), en tant qu’organisation socialiste1. Ses fondateurs étaient le marxiste Christapor Mikaelian, le populiste Stepan Zorian (dit Rostom) et le bakouniniste Simon Zavarian. Leur objectif est l’émancipation de l’Arménie ottomane. Le Dachnak n’appelait pas à l’indépendance, mais à des réformes. C’était néanmoins une organisation révolutionnaire, qui organisa des actions armées. La plus connue est la prise d’otages à la Banque impériale ottomane à Constantinople en 1896. D’autres actions ont lieu contre la politique ottomane, comme celles menées par le commandant Vardan. Cette même année, le Dachnak participe comme observateur au quatrième Congrès de la Deuxième Internationale socialiste et y présente son programme.
Mikael Varandian, ancien dirigeant de la FRA-Dachnak, écrit : « Il n’y a peut-être jamais eu de parti révolutionnaire qui ait une aussi riche expérience des méthodes terroristes que la FRA. […] Le Dachnak a produit les caractères les plus forcenés du terrorisme, et formé plusieurs centaines de maîtres du pistolet, de la bombe et du poignard2. » Toutefois, « La stratégie insurrectionnelle ou subversive utilisée par les deux partis révolutionnaires arméniens [Dachnak et Hintchak] au cours des années 1890-1896 débouche sur la répression, non sur l’intervention souhaitée des Puissances comme ce fut le cas naguère pour la Bulgarie (1878). Les partis révolutionnaires arméniens mesurent mal les paramètres de la politique d’équilibre entre les Puissances (rivalité anglo-russe) et la situation géopolitique des communautés arméniennes3. » La FRA subit de nouveaux échecs en 1905 : son principal fondateur, Christapor Mikaelian, se tue en manipulant une bombe destinée à tuer le sultan4, une deuxième tentative d’assassinat échoue à son tour (non sans tuer une quarantaine de passants) et les « dépôts de dynamite destinés à faire sauter les édifices gouvernementaux » sont découverts à Izmir ; puis, en 1908, une trahison conduit à la saisie d’« un millier de nos fusils, un million de cartouches et une quantité considérable de matières explosibles5. »

https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9d%C3%A9ration_r%C3%A9volutionnaire_arm%C3%A9nienne


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