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Milla (---.---.1.10) 30 juin 2016 11:08

Pour les gogoles d’Agoravox qui croient que le Brexit allait changer la vie des petites gens.

Morderire hahahahahahahahaha

Brexit : Une gigantesque escroquerie politique Gilles Devers Jeudi dernier, c’était le cri de joie : le Royaume-Uni libéré de ses chaînes, et les technocrates de Bruxelles voués aux poubelles de l’histoire... Sauf que, ce mardi, la tonalité est bien différente. Aucun dirigeant britannique – aucun ! – n’est prêt à assumer la sortie de l’Europe, et devant un peuple médusé, on trouve simplement l’opportunisme de minables qui cherchent leurs petits profits personnels, après avoir lâché les chiens anti-européens et xénophobes. On commence par Nigel Farage, le leader de l’Ukip, une sorte de FN British. Le mec avait campagne sur un slogan simple : chaque semaine, le gouvernement verse 350 millions de livres à l’Europe, alors le Brexit va permettre de récupérer cette somme, qui sera affectée à la Sécurité sociale (NHS). Lundi, une journaliste de Good Morning Britain demande à ce gros menteur comment il garantit de mettre en œuvre cette engagement :
- Non, je ne peux pas le garantir, je crois que la campagne du “Leave” a fait une erreur de le promettre
- Attendez, mais c’était un de vos arguments !
- Non, ça ne l’était pas.
- C’était l’un des principaux arguments de la campagne du “ leave”. C’est pour cela qu’ont voté 17 millions de gens !
- Ils se sont trompés.
- Vous dites maintenant que c’est une erreur, après que 17 millions de personnes ont voté pour quitter l’Europe sur la base de cette propagande !
- To sin is to fall for a dirty trick (Se faire avoir par un sale coup, c’est pêcher). Et depuis, pas le premier mot de la part de Farage pour expliquer quand et comment il compte mettre en œuvre le Brexit. Même cirque de la part de Boris Johnson, du respectable parti conservateur, qui n’a pas pris la parole en public depuis jeudi soir, qui n’est pas venu à la séance du parlement lundi, et qui s’est contenté d’une tribune dans The Telegraph. image : http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/media/02/01/3007680148.jpg 000542195.jpg En voici les principaux extraits, on rêve : « Je ne soulignerai jamais assez que la Grande-Bretagne fait partie de l’Europe, et en fera toujours partie. « Les droits des citoyens européens vivant dans ce pays seront pleinement respectés et il en sera de même pour ceux des Britanniques vivant dans l’UE. Les Britanniques pourront toujours aller travailler dans l’UE, y vivre, voyager, étudier, acheter des maisons et s’y installer. Il y aura une coopération européenne intense et qui s’intensifiera dans de nombreux domaines : arts, sciences, universités, protection de l’environnement » « Le seul changement -et il ne viendra pas dans la précipitation- c’est que le Royaume-Uni va s’extraire du système de législation incroyable et opaque de l’UE ». « Nous avons une courte majorité et devons tout faire pour rassurer ceux qui voulaient rester. Nous devons aller vers eux, panser les plaies, construire des ponts, parce que certains ressentent de la déception, une perte, de la confusion ». Non, mais on se pince. Le mec a-t-il oui ou non gagné le référendum ? Pas un mot sur le processus de sortie... Pas un seul mot. Il semble que ce ne soit même pas imaginé. Pour être cool, je parle d’escroquerie, mais quand on a vu la passion des électeurs, il faut parler de cocufiage de masse. En réalité, chacun fait son marché. Farage veut récupérer quelques points pour conforter son parti, mais il lui faut surtout rester dans l’opposition et ne jamais prendre de décision. Le mec aurait pu assumer un minimum, et annoncer qu’il ne siègera plus au parlement européen. Tu parles, il s’y est précipité pour se faire un peu de pub ! image : http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/media/00/00/1337446417.gif 9782848684482FS.gifBoris Johnson se contrefiche du Brexit, et des électeurs, qu’il a manipulés avec les feux de la xénophobie. La seule chose qui l’intéresse, c’est devenir Premier ministre à la place de Cameron. La preuve ? Depuis le résultat, Boris Johnson a pris une seule décision : il a recruté Sir Lynton Crosby, un consultant politique australien reconnu qui fut notamment directeur des campagnes victorieuses du Parti conservateur en 2010 et 2015. L’homme d’appareil et de com’ qui peut l’aider à devenir le leader des Tories. C’est son seul but : le pouvoir personnel. Les parlementaires conservateurs sont majoritairement pour le Remain, et un courant se dégage pour pousser la candidature de Theresa May, ministre de l’Intérieur depuis 2010, euroseptique mais qui a fait campagne pour le Remain. Le schéma serait de tout faire pour bloquer l’allumé Boris Johnson et installer Theresa May en octobre. Celle-ci constaterait que le pays politique est divisé, que les partisans du Brexit n’ont rien à dire et n’ont pas pris le leadership dans le parti conservateur, qu’il n’y a pas eu de grand débat national sur les nouvelles relations à trouver avec l’Europe. La solution ne serait pas un deuxième référendum, mais des élections législatives anticipées… et si c’est le camp du Remain qui gagne, on tournerait la page de cette fumisterie du Brexit. L’Ecosse pourrait approuver, ce qui écarterait le cauchemar que serait de l’éclatement du Royaume-Uni. Ce schéma de législatives anticipées fin 2016 serait une épreuve pour un Parti travailliste peu lisible, et les caciques du parti profitent eux aussi du Brexit pour mettre Jeremy Corbyn en difficultés… Bref. Le Brexit ne va rien changer à l’Europe, mais il va permettre à de petits politiciens British de se refaire une santé. Encore un coup de technocrates de Bruxelles


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