« Si vraiment on avait eu affaire à la volonté d’aller en guerre contre l’Irak de la part de l’équipe Bush, on est quand même en droit de croire que s’ils étaient eux-mêmes certains d’agir en plein mensonge, que s’ils étaient certains qu’il n’y avait pas d’ADM sur place, ces gens-là auraient prévu une opération bidon pour installer eux-mêmes deux ou trois citerne ... »

Pas forcément : tout dépend du message qu’ils veulent faire passer ! Pour mieux imposer leur projet d’une gouvernance mondiale unipolaire, le sort peu enviable dévolu aux Irakiens sert d’exemple et d’avertissement propre à décourager toute velléité de résistance (Avec Assad, ils sont quand même tombés sur un os !). Étaler au grand jour le mensonge sur lequel s’appuie le « casus belli » initial ne peut que renforcer le sentiment de soumission à la puissance qui peut - fort cyniquement et sans aucune crainte de représailles - y recourir.

« Ce « quelqu’un » devait être suffisamment crédible pour amener les dirigeants du plus puissant pays au monde à entraîner leur pays dans le pire fiasco qu’il ait jamais connu, fiasco propre à discréditer pour des décennies toute parole officielle des USA . »

S’agit-il bien d’un « fiasco » ? Tant au Moyen et Proche Orients qu’en Afrique du Nord, la déstabilisation des états-nations et leur partition sur des bases ethniques et religieuses favorisent le pillage des ressources énergétiques qu’ils hébergent, et sans plus désormais avoir à se préoccuper ni de leur puissance militaire, ni du développement des infrastructures nécessaire à assurer les besoins essentiels de leurs populations (enseignement, santé, logement, accès à l’eau, ...).
Et quelle importance accorder au crédit ou discrédit de la parole officielle U$, tant qu’elle a la puissance de s’imposer ? Alors même que la stratégie du chaos déstabilise les frontières russes, iraniennes et €uropéennes, pas une voix des membres européens de l’OTAN n’a l’audace de la dénoncer. : c’est dire l’ampleur de notre sujétion.