Le foot notre Mère.
Le foot, c’est la question identitaire.
L’arène est l’œuf, image de l’utérus primordial.
Les joueurs sont les bouc-émissaires, l’un sera élevé à l’égal des Dieux, l’autre sera voué aux gémonies.
Girard nous apprend que ces vastes fêtes, païennes ici, ont pour but de libérer les tensions de la concurrence mimétique. Ce sont des moments de pardon puisque le bon moment vécu ensemble, fait qu’on en oublie ses brouilles.
C’est alors un moment régressif, retour au paradis perdu, à la Mère originelle.
S’il y a bien métaphore sexuelle, à celle-ci se surimpose l’expression de la virilité, telle qu’elle pourrait l’être avec une arme, un couteau, une baïonnette, puisque c’est bien en mettant un but, qu’on élimine son adversaire, qu’on le tue. La question identitaire est toujours lié à la question de la négation de l’altérité : il faut tuer l’autre.
Le foot est un meurtre symbolique qui s’accomplit dans le ventre de la Mère.
Il a un effet cathartique en cela qu’il permet l’expression d’émotions et de sentiments normalement enfouis.
Si la république est religieuse, le foot en est un de ses principaux rites.