Autre Exemple :
Syrie : Amnesty dénonce des crimes de guerre commis par des rebelles soutenus par les Etats-Unis
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5 juil. 2016, 10:22
- Avec AFP
© Khalil AshawiSource : Reuters
Des soldats rebelles en Syrie
Amnesty international a accusé
le 5 juillet des groupes rebelles islamistes en Syrie « d’exécutions
sommaires et de torture » appelant la communauté internationale à retirer
tout soutien aux mouvements responsables de crimes de guerre.
L’organisation de défense des
droits de l’Homme basée à Londres pointe du doigt des groupes armés
syriens dans les provinces d’Alep (nord) et d’Idleb (nord-ouest), et
« dont certains auraient le soutien du Qatar, de l’Arabie saoudite, de la
Turquie et des Etats-Unis ».
« A Alep et à Idleb aujourd’hui, les
groupes armés ont le champ libre pour commettre en toute impunité des
crimes de guerre et d’autres violations du droit humanitaire
international », souligne Amnesty dans un nouveau rapport, qui dénonce
« une vague glaçante d’enlèvements, tortures et exécutions sommaires ».
Amnesty
cite le groupe rebelle islamiste Noureddine Zinki, le Front al-Chamia
et la Division 16, qui font tous trois partie de la coalition islamiste
« Fatah Halab », mais aussi le puissant groupe salafiste armé Ahrar
al-Cham, soutenu par l’Arabie saoudite, et les djihadistes du Front
al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda.
Appel à cesser tout soutien à ces groupes armés
L’organisation
en appelle aux pays du Groupe international de soutien à la Syrie
(GISS), notamment les Etats-Unis, le Qatar, la Turquie et l’Arabie
saoudite, pour « cesser tout transfert d’armes ou tout autre soutien aux
groupes impliqués dans des crimes de guerre ou d’autres violations
flagrantes ».
Le rapport d’Amnesty recense « 24 cas d’enlèvements
par des groupes armés entre 2012 et 2016 », ciblant notamment « des
militants pacifiques ou même des enfants », ainsi que des minorités
religieuses.
« Beaucoup
de civils vivent dans la peur constante d’être enlevés, s’ils
critiquent la conduite des groupes armés, ou s’ils ne respectent pas les
règles strictes qu’ils leur imposent », souligne l’ONG. « Il y a aussi
cinq cas entre 2014 et 2015 où des personnes affirment avoir été
torturées » par Noureddine Zinki et le Front al-Nosra.
Amnesty
rapporte des exécutions sommaires conduites par le Front al-Chamia, le
Front al-Nosra et les puissants tribunaux islamistes qui leur sont
affiliés et rendent justice en vertu de la charia, la loi islamique.
« Parmi ceux qui ont été tués, on compte des civils, notamment un
adolescent de 17 ans accusé d’être gay et une femme accusée d’adultère »,
souligne l’ONG.
Lire aussi : Amnesty International affirme que les gardes-frontières turcs tirent sur des réfugiés syriens