"Tout cela n’aide pas les échanges inter-culturels. Il y a 15 ans, on espérait que les BD occidentales et japonaises s’enrichiraient l’une l’autre, des échanges avaient même commencé. Au contraire, chacune est restée dans son coin, le communautarisme s’est installé.
Il est dommage d’ainsi diviser les lecteurs, car la qualité des bandes dessinées japonaises mérite que chacun puisse les lire. Ce n’est pas possible quand on ne sait pas respecter le lecteur."
Le problème n’est pas de savoir si l’on divise les lecteurs, dans un premier temps. De toute façon, il n’existe pas un type de lecteur, ni un public, ne serait-ce que pour la production manga. C’est assez complexe et je crois qu’il ne faut pas trop hâtivement conclure avec regret qu’il y a eu repli. Les manga sont une contre-culture jeune qui s’instaure depuis quelques années comme culture populaire, si ce n’est qu’il y a eu en une décennie une succession de pratiques qui ont compliqué l’appropriation du support.