• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Philippe VERGNES 5 septembre 2016 00:58

@ christophe nicolas,


« ... Avouez que c’est assez inattendu. »

Désolé de vous contredire, mais en fait non, car en réalité, ce sont de nombreuses espèces qui sont concernés par ce phénomène de « nanisme » qui, si j’en crois les observations de professionnels sur la façade océanique commence également à toucher l’Atlantique. (Rappelons que ce problème est subitement apparu en Méditerranée il y a tout juste 10 ans.)

Pour avoir assisté à la restitution de l’étude en question que je n’ai pas encore pu me procurer (ce dont je ne désespère pas), je sais aussi que de nombreuses observations, non précisées dans tous les articles de presses qui sont parus sur le sujet, n’ont pas été rapportées par les scientifiques qui ont mené cette étude. L’une des raisons en est que les recherches sont encore en cours. L’ensemble de ces informations accrédite la thèse des perturbateurs endocriniens, car l’adaptation des sardines ne consiste pas seulement à avoir réduit leur taille, leur maturité sexuelle a été abaissée (tout comme chez l’homme) et leur état de santé s’est très nettement détérioré.
  • réduction de la taille des sardines = altération du processus de croissance ;
  • maturité sexuelle abaissée = perturbation du système reproducteur ;
  • état de santé préoccupant = affaiblissement du système immunitaire.
Bref, autant d’indices qui ne peuvent s’expliquer que par le phénomène de perturbateurs endocriniens du à la pollution chimique. Ce qui est encore confirmé par une autre information que n’ont pas communiqué au grand public les scientifiques responsables de cette étude : 30 % des sardines autopsiées possédait un foi infesté de coccidies. Ces bactéries ne rendent pas le poisson impropre à la consommation, mais traduisent le fait que le milieu dans lequel elles évoluent est fortement pollué.

D’autres constats viennent encore en appui à cette hypothèse, mais ce qui m’interroge, c’est surtout le fait qu’interrogés, les scientifiques sont restés très évasifs dans leurs réponses. Mais je ne désespère pas d’obtenir un autre rendez-vous avec eux pour creuser cette question-là.

Il est clair que les stocks de poissons sont tributaires de efflorescence algale et des « blooms » planctoniques qui eux-mêmes dépendent des nutriments apportés par diverses sources (les vents, les volcans sous-marins et les rivières). Le problème, c’est que les rivières charrient désormais des produits chimiques incompatibles avec les blooms planctoniques. Dans ces conditions, on comprend un peu mieux pourquoi il y a de moins en moins de poissons à pêcher.

Pour finir, je suis assez d’accord avec ce que vous dîtes : « L’écologie mérite une nouvelle réflexion globale pour dénouer cette affaire vaseuse. »

D’autant que je ne partage absolument pas l’opinion de ceux qui pensent que la surpêche est le principal facteur causant la disparition des ressources.

En fait, j’ai assez creusé la question pour avoir désormais toutes les preuves qui démontrent que l’Europe désigne les pêcheurs comme étant responsable de la disparition des ressources pour protéger les fabricants de produits chimiques. Ce que tout le monde « gobe » comme des cons, car il n’existe que très peu d’expert dans ce domaine. C’est la raison pour laquelle, dans mon courrier envoyé à S. Royal, je qualifie les experts de l’Union européenne « d’experts qui non jamais vu la mer ».

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès