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dégueuloir (---.---.196.166) 2 février 2007 23:17

Domestiquer les masses - Collectif - Editions Agone - ADEN DIFFUSION - 20€

Fiche :

Steve Biko disait que l’arme la plus puissante de l’oppresseur est le cerveau de sa victime.

Ce dernier numéro de la revue Agone nous dévoile les ficelles du pouvoir pour parvenir à faire aimer aux « masses » leur propre servitude. Avec des textes de Serge Halimi, Noam Chomsky etc.

« Domestiquer les masses » On trouvera un compte rendu et de larges extraits sonores de la présentation de ce numéro par Benoît Eugène et Thierry Discepolo à la librairie L’Atelier le 17 novembre 2005 surhttp://paris.indymedia.org/art... Culture & propagande. « Lille 2004 », capitale européenne de la culture, Bendy Glu

Exemple particulièrement visible d’une transformation générale qui voit imposer la publicité comme monoculture au service de la gestion des populations, « Lille 2004 » ambitionne la (ré)éducation, « tout au long de la vie », au service de la « société de la connaissance la plus dynamique et la plus compétitive du monde ». L’esthétique pompière, produite par et pour l’entreprise est rigoureusement à l’image de cette idéologie.

Propagande & contrôle de l’esprit public, Noam Chomsky Toute l’histoire du mouvement syndical nous l’apprend. Et c’est ce que la main-d’œuvre ouvrière de Lowell avait parfaitement compris il y a 150 ans de cela. Il s’agit d’une bataille très importante, car il ne suffit pas simplement d’affronter des gens qui invoquent la « Loi sur le droit-de-travailler » - pour briser les grèves. Il faut aussi se battre contre nos 5 heures quotidiennes de télévision, l’industrie cinématographique, les manuels et le système scolaires ainsi que tout le reste.

La conspiration. Quand les journalistes (et leurs favoris) falsifient l’analyse critique des médias, Serge Halimi & Arnaud Rindel

Chomsky a un jour expliqué le sens des attaques dont il est la cible : « Tout commentaire analytique de la structure institutionnelle du pays est une menace si importante pour la classe des “commissaires” qu’ils ne peuvent même pas l’entendre. Donc, si je dis qu’il n’y a pas de conspiration, ce qu’ils entendent c’est qu’il y a une conspiration. Ce système de croyances est très verrouillé. » C’est pourquoi la transformation de toute analyse des structures de l’économie et de l’information en « théorie du complot » s’inscrit dans une logique d’ensemble.

Quand l’Union européenne s’adresse aux « masses ». La « citoyenneté européenne active » contre la démocratie, Benoît Eugène

Dans le cadre de la préparation du « futur programme pour la citoyenneté active », une « consultation » sur Internet donne un exemple sidérant de la culture démocratique de la Commission. Les résultats et leur interprétation se passeraient presque de commentaires : « Le grand nombre de réponses (1 057) atteste le degré élevé d’intérêt que manifestent tant les citoyens (313 réponses) que les membres d’institutions ou d’organisations (744 réponses) pour la problématique de la citoyenneté européenne active. » Rappelons que le nombre d’inscrits dans l’Europe des vingt-cinq en vue des élections de juin 2004 s’élevait à 352 703 427 électeurs potentiels.

Déjà le titre est crétin. Réponse à une enquête sur l’émission de variétés de Rai Uno « Canzonissima », à l’occasion du début de la saison 1972-1973, Pier Paolo Pasolini

Quand les ouvriers de Turin et de Milan commenceront à lutter aussi pour une réelle démocratisation de cet appareil fasciste qu’est la télé, on pourra réellement commencer à espérer. Mais tant que tous, bourgeois et ouvriers, s’amasseront devant leur téléviseur pour se laisser humilier de cette façon, il ne nous restera que l’impuissance du désespoir.

Quand les intellectuels s’emparent du fouet.

Orwell & la défense de l’homme ordinaire, Jean-Jacques Rosat

La question décisive en politique n’est pas de savoir si l’on dispose de la théorie vraie : comme toutes les théories, les théories politiques sont faillibles et partielles ; et, parce qu’elles sont politiques, elles peuvent facilement devenir des instruments de pouvoir et de domination. La question politique décisive est de savoir comment, dans le monde moderne, chacun, même s’il est un intellectuel, peut rester un homme ordinaire, comment il peut conserver sa capacité de se fier à son expérience et à son jugement, comment il peut préserver son sens du réel et son sens moral.

Les lieux de loisirs, George Orwell

Une bonne part de ce que nous appelons « plaisir » n’est rien d’autre qu’un effort pour détruire la conscience. Et le bonheur ne peut résider dans le fait de pouvoir tout à la fois et dans un même lieu se détendre, se reposer, jouer au poker, boire et faire l’amour. L’horreur instinctive que ressent tout individu sensible devant la mécanisation progressive de la vie est une réaction pleinement justifiée. Car l’homme ne reste humain qu’en ménageant dans sa vie une large place à la simplicité, alors que la plupart des inventions modernes tendent à affaiblir sa conscience, à émousser sa curiosité et, de manière générale, à le faire régresser vers l’animalité.

Le « développement durable » : une pollution mentale au service de l’industrie, Benoît Eugène

Les grands pollueurs ont tout intérêt à ce que le « développement durable » soit avant tout un problème de responsabilisation du consommateur-citoyen, faisant ainsi de la pollution un problème de manque de civisme et de la consommation une solution : la meilleure façon de protéger la nature, c’est encore de consommer... Et le consommateur n’a plus que l’embarras du choix : entre Leclerc et Carrefour, lequel soutenir de son acte d’achat « écologique » et « éthique » ? Quelle enseigne oligopolistique vouée à la consommation de masse, poussant au productivisme, au dumping social et aux délocalisations, jetant sur les routes un flux exponentiel de camions, est la plus engagée sur la voie du « développement durable » ?

Les Nations unies colonisées par les lobbies industriels. Quand les mots ne sont plus les choses, Observatoire de l’Europe industrielle

À l’occasion du Sommet mondial sur le développement durable, à Johannesburg en 2002, le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan déclara : « Il y a dix ans, au Sommet de la terre de Rio, le rôle de l’industrie dans le “développement durable” était mal compris. [...] Ce n’est qu’en mobilisant le monde des affaires que nous ferons de vrais progrès. » C’était un nouvel exemple de la profonde osmose des responsables de l’ONU avec l’élite mondiale des affaires. La tradition onusienne de méfiance vis-à-vis des multinationales et son engagement au service des pauvres et des dépossédés avait bien largement fait place à l’idéologie de la mondialisation industrielle.

LA LEÇON DES CHOSES

DOSSIER « ERNST JÜNGER OU “LE ROI DU LIFTING”. AUTOUR DU LIVRE DE MICHEL VANOOSTHUYSE, FASCISME & LITTÉRATURE PURE » Phénomène cacochyme, par Klaus Bitterman

Le charme discret de la propagande, par Isabelle Kalinowski Sur les falaises de marbre : (auto)critique ou (auto)mystification ? par Michel Vanoosthuyse Karl Kraus & nous. La réalité peut-elle dépasser la satire ? par Jacques Bouveresse

HISTOIRE RADICALE

La bombe. Réflexions sur le progrès scientifique & la responsabilité individuelle en septembre 1945, par Dwight MacDonald (Présentation par Charles Jacquier)

Ce que raconte et surtout ce que ne raconte pas l’Histoire générale de l’ultra-gauche de Christophe Bourseiller, par Loren Goldner


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