@Et hop !
« L’Identité nationale réside dan sla nationalité qui ne s’acquière que par des générations d’éducation et de tradition. »
A mon avis. dans certains cas, cela peut demander moins de temps. Il doit exister des prédispositions à se couler, plus moins complètement, dans le « moule ». Je ne sais pas si vous avez lu « Décomposition française » (Fayard 2015) de Malika Sorel-Sutter. Elle écrit :
« J’avais
grandi à l’époque, désormais révolue, où les parents de l’immigration, dont les
miens (d’origine algérienne), n’avaient d’autre choix que de veiller à ce que leurs enfants respectent
les codes sociaux des Français. »
Après avoir évoqué l’émotion qui l’a saisie, adolescente, à l’endroit de la rue de la Ferronerie où a été assassiné Henri IV, elle note : « A l’époque, je n’avais pas encore les papiers d’identité français, mais je possédais déjà l’identité française. »
Et, pour moi, sa sincérité est attestée par la remarque qu’elle ajoute : « Ceux
qui pensent pouvoir faire de mon cas une généralité et en tirer la conclusion
que l’intégration culturelle – ou l’assimilation – découle automatiquement de
la transmission de l’histoire de France aux enfants de l’immigration s’égarent. Au sein d’une même famille, et évoluant dans un même environnement, certains enfants s’assimilent , d’autres optent pour d’autres choix »
Dès lors, parce que nous sommes dans le domaine des sentiments - en l’occurrence, le sentiment d’appartenance -, j’estime que le cas par cas s’impose. Malika Sore-Sutter, à la différence d’Azouz Begag ne s’adressera jamais à des Maghrébins en ces termes : « Il faut traverser le périphérique,
aller chez les indigènes là-bas, les descendants de Vercingétorix… »
Lui, tout ministre délégué dans le gouvernement Villepin qu’il a été, ne s’assimilera jamais ! Il est de ceux, de loin les plus nombreux, qui ont opté « pour d’autres choix ».