à comparer avec un peuple qui n’existait pas non plus :
L’organisation sociale
varie selon les peuples. En schématisant, on peut distinguer deux
groupes : des sociétés égalitaires et animistes d’une part, et des
sociétés hiérarchisées et déistes d’autre part27. Dans le Nord-Ouest, les Amérindiens ont développé une stratification sociale importante, tandis qu’elle est quasi inexistante chez les Navajos, pour lesquels la famille est la base de la société. D’autre part, la notion de propriété privée
des terres et des habitations est parfaitement étrangère aux
Amérindiens. Chez les peuples sédentaires les travaux dans les champs ou
la chasse des grands animaux nécessitent une certaine organisation
sociale.
Les femmes ont une place importante dans la vie des tribus. Elles
préparent le bison ou les récoltes et elles s’occupent des enfants. Une
mère peut avoir suffisamment d’influence pour dissuader son fils de
partir à la guerre. Chez les Navajos et les Iroquois, le mode de filiation est matrilinéaire.
Depuis l’effondrement des civilisations du Mississippi et du Sud-Ouest, il n’existait pas d’État en Amérique du Nord8. Les Amérindiens, se répartissant en tribus, parfois subdivisées en clans, en bandes et en gentes,
ont des caractéristiques communes : leurs membres élisent et déposent
leur chef ; ils sont solidaires et défendent leurs intérêts mutuels. Ils
sont enterrés au même endroit28.
Les membres de la tribu partagent un même sang, un même territoire, une
même langue et des coutumes similaires. Le chef de la tribu, parfois
appelé sachem,
est responsable du bien commun. Il est choisi pour ses capacités et sa
sagesse, même si certaines tribus connaissent la transmission
héréditaire du pouvoir29. Les Amérindiens de l’époque précolombienne n’ont pas de lois écrites mais disposent de normesN 3 orales (Gayanashagowa des Iroquois). Les délibérations et les décisions ont lieu autour du feu.