• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


tatoucompri tatoucompri 13 décembre 2016 07:20

@Doume65 @mmbbb @rincevent

Oui complètement d’accord avec le bio en circuit court,direct chez le producteur, c’est comme ça que je consomme personnellement...
Le bio équitable parait aussi , sur le papier, un peu + « honnête » que le « bio » industriel...
 
Cela est compris par les consommateurs avertis, mais ce que je trouve mal-honnête c’est ce bio qui permet les grosses productions , principalement en élevage, pour le lait, les oeufs, etc que l’on trouve en supermarché, à des prix quasi identiques au non-bio....

Le problème du nouveau bio AB , est que le cahier des charges deviens de + en + permissif, par exemple, jusqu’à présent un exploitant en bio ne pouvait être bio que si son exploitation entière était convertie, mais désormais un producteur à le droit d’avoir une parcelle « bio » au milieu de ses autre parcelles chimiques....
Des années en arrière, un exploitant ne pouvait avoir un label bio s’il était au bord d’une route à grande circulation, ou trop près de son voisin qui travaille en chimique..mais ça c’est du passé, pour augmenter artificiellement la production « bio » en France , et en Europe, le cahier des charges se montre de + en + permissif, au détriment du consommateur qui croit acheter un produit sain et respectueux....les nouveau exploitants bio jouent avec les limites du cahier des charges pour être un maximum productifs....et là on est plus du tout dans l’esprit du bio....

Donc nous nous trouvons avec un Bio à 2 vitesses : un bio de supermarché, pour lequel il ne faut pas trop gratter, sous risque de trouver des tas de pratiques très éloignées du vrai Bio.
Et de l’autre côté le Bio « traditionnel » que l’on ne trouve pas au supermarché, qui est pour la plupart dans la vraie éthique Bio, mais celui ci n’est pas le Bio du consommateur lambda...
Il est fou de croire que ’l’on peut faire du Bio éthique au prix de la grande distribution, tout simplement parce que le vrai esprit Bio ne peut aller avec l’intensif , les poules d’élevages Bio qui produisent les oeufs de supermarché « bio » sont traitées exactement pareil que sur la production non-bio (ailles atrophiées, becs sciés, déplumées, en mauvais état dû au nombre, etc), la seule différence se situe dans leur nourriture ( qui doit être labellisée Bio ) et en théorie l’absence d’antibiotiques et autres anti-inflammatoires, hormones etc....Sauf que dans le bio industriel les antibiotiques deviennent + ou moins acceptés en cas de nécessité soit disant absolue...le bio n’est plus qu’un équivalent de culture « raisonnée » industrielle...à peine mieux...

Pour ce qui est des contrôles soit disant « stricts » les contrôleurs ne font plus de contrôles inopinés , ils prennent rendez-vous, des semaines avant !! et dans tout les cas le nouveau cahier des charges AB n’est plus aussi contraignant qu’il l’était il y quelques dizaines d’années, la raison est le désir des pouvoirs publics d’augmenter les surfaces « bio » au maximum,en perdant évidemment sur la qualité et sur « l’esprit ».

Je connais bien le Bio , le consommant depuis mon enfance (j’ai la chance d’avoir été élevé dans une famille précurseuse dans ce domaine depuis les années 60, j’ai été élevé au grain Bio ;) ), et parce que je travaille depuis 25 ans en maraîchage ....

Ce qui est dommage c’est tout ce qui se joue au niveau du consommateur lambda qui fait ses courses au supermarché et qui est mal informé, tellement de tricheries à ce niveau...
Je suis d’accort que ceux qui comprennent l’esprit Bio, et qui sont des consommateurs avertis savent ou acheter leurs produits, se posent les bonnes questions , privilégient les circuits court, les producteurs du coin, cette clientèle existe depuis les années 70/80...je ne suis pas inquiet au sujet de ces circuits...

Ce qui pose problème, c’est ce bio industriel qui bouffe le vrai Bio, et fini par le rendre marginal...je connais de + en + de producteurs maraîchers qui ne veulent plus participer à l’AB et qui finalement sans avoir de label sont + Bio que le Bio ! notamment chez ceux qui pratiquent la permaculture...

Pour moi une partie de la solution appartient aux pouvoirs publics, au niveau des installations de jeunes agriculteurs, en allant à l’opposé de la politique actuelle qui consiste à agrandir les surfaces, au contraire pour revenir à un Bio valable l’état se doit de promouvoir les petites installations familiales, à taille humaine, pousser les jeunes à créer des petites fermes, les aider à acquérir des terres en limitant les surfaces...mais c’est le contraire qui est fait, l’état aide les grosses installations et abandonne les petits...
De + un tel changement sur la politique agricole Bio créerait des emplois...
Mais évidemment ça n’intéresse pas vraiment les industriels et financiers qui dirigent nos dirigeants....


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès