Vous écrivez :« On peut y déceler un aveu de sa part... »
Il n’y a pas d’aveu, puisqu’il n’y a pas eu d’interrogatoire. Dans mon ouvrage « La Fume », publié en 2003 (Editions SIDES, pages 256 à 258) je décris en détail sous la rubrique « Je plaide coupable » l’accord signé entre Madame Barzach, Ministre de la Santé, et les industries tabagières, à la suite du rapport commandé par Edmond Hervé, dont j’étais co-rapporteur. Celles-ci s’engageaient à financer de la recherche sous contrôle public par une commission dont je devais faire partie. J’y explique comment, en anticipation de la constitution de cette commission sous l’égide de la SEITA, Philip Morris m’avait proposé de financer mon laboratoire exsangue, me permettant entre autres de prolonger la bourse d’un de mes étudiants en thèse. J’y dis comment, avec la complicité d’un des hérauts de l’antitabagisme, la SEITA avait alors torpillé l’accord Barzach, en créant une association de recherche -maison dans son seul intérêt, l’ARN. Elle privait ainsi la recherche publique des millions de dollars qu’elle aurait pu obtenir de l’industrie du tabac.