Quelqu’un qui prétend s’attaquer à la démarché identitaire qui fait résurgence dans
les milieux catholiques ne peut être entièrement mauvais : il
faudrait d’abord prouver que cette dérive est inexistante, qu’il
affabule, malheureusement ce n’est pas le cas comme on l’a vu
avec les énormes rassemblements contre le mariage pour tous où
Madame Taubira a pu mesurer l’étendue de la charité chrétienne à
son égard.
Une loi qui
n’enlevait aucun droit à quiconque mais en ajoutait à certains de
nos concitoyens !
Quand Fillon croit
aussi utile de préciser qu’il est chrétien, il sait qu’il
enfonce une porte ouverte mais il le fait parce qu’il en escompte
un ralliement de tous ceux-là qui se réaffirment hautement comme
des membres de cette communauté.
Il faut être
engoncé dans ses œillères
laïcardes pour le lui reprocher : en quoi la laïcité ou
l’appartenance à un autre courant religieux sont-elles lésées
dans cette affirmation ?
Il y a donc une tendance - est-elle
lourde ? ça c’est une autre question - qu’il est vain de
nier.
Mérite-t-elle d’être combattue ?
C’est une
autre question qui ne doit agiter que ceux qui accordent une
importance démesurée à tous ces phénomènes sectaires pour qu’ils deviennent des arbres qui cachent une forêt que l’on préfère
dissimuler à toutes les interrogations un peu plus pertinentes, sur
la croissance tendancielle du désemploi ( les embellies que l’on
nous chante sur le front du chômage n’étant souvent que des
artifices ) sur les défis climatiques et la finitude de la
croissance que certains continuent d’honorer comme un mantra.
Quand
les religions qui ne sont que des philosophies de vie et d’attitudes
privées sont transmutées en instruments de prise du pouvoir,
elles rentrent en contradiction avec les intérêts des citoyens et le danger est grand qui menace la nation, hétérogène par nature et entité nécessairement au-dessus des
clans.
On n’en est pas là !