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richard 8 février 2007 21:08

cher internaute, je ne veux pas polémiquer avec vous ni sur le fond ni sur la forme. Votre propos n’est ni pertinent ni juste. Je vous communique simplement la définition du mot « génocide ». le principe de l’agora est la precision, la pertinence et la justesse du propos. Comparaison n’est pas raison, et tout n’est pas équivalent. L’art de l’intervention dans l’agora est le contraire de la « doxa » (cf un dico si vous voulez - en clair ce n’est pas un discours d’opinion mais un discours d’analyse et de sagesse)

Qu’est ce qu’un génocide ? Mot inventé en 1944 par Raphaël Lemkin, un juriste américain d’origine polonaise, pour désigner le massacre des Juifs et des Tziganes. Le génocide, selon Lemkin, “désigne un plan coordonné et méthodique visant à détruire les fondements de la vie des groupes nationaux dans le dessein final d’annihiler les groupes eux-mêmes.Il est dirigé contre le groupe national en tant que tel, et les actions qu’il implique sont dirigées contre les individus, non pas dans leur qualité individuelle, mais en tant que membres des groupes nationaux”. Le mot figure depuis 1948 dans la convention de l’Organisation des nations unies. Son mobile le distingue de tous les autres crimes. La genèse du mot est antérieure à la Shoah. A l’origine de sa réflexion l’assassinat dans les années 20 d’un arménien à Berlin. Jeune étudiant Lemkin se pose la question du génocide arménien. Le mot génocide, à la fois grec ( genos , la race) et latin ( coedere , tuer). Destruction d’une nation ou d’un groupe ethnique, avec un plan coordonné ayant pour but l’extermination, il y a un complot au départ. Ce qui est en question ce n’est pas l’ampleur du massacre ni la cruauté mais l’intention d’exterminer. Les instigateurs des génocides sont toujours des théoriciens, il y a toujours des intellectuels derrière. Joël Kotek explique que « le 9 décembre 1948 l’ONU adopte une convention pour prévenir et réprimer les génocides, et fait entrer le mot dans le vocabulaire international. On a une définition juridique, qui n’est pas tout à fait ce que Lemkin voulait, c’est un compromis, ceci en raison de la Guerre froide. Ainsi l’article 1 dit bien « intention de détruire », mais tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial, ou religieux. On ne dit pas politique à cause des soviétiques ( problème de Katyn). C’est donc le produit d’un rapport de force. » La définition de J.Kotek, suppose 4 éléments : • un groupe cible, il y a un peuple de trop sur terre • une idéologie forte, presque toujours le racisme, mais peut être l’ethno-nationalisme • il faut qu’il y ait une décision • un crime d’Etat. on ne tue pas pour faire partir ( c’est alors un nettoyage ethnique) mais pour exterminer. Pour tous les autres crimes J. Kotek suggère : crime de guerre, crime contre l’humanité, politicide ( stalinisme, cas du Cambodge), démocide.


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