Philosophiquement, je lutte contre la tendance à tout réduire à la dualité. Ainsi, nous pouvons voir dans le cogito cartésien une proposition en deux temps 1 - « je pense » 2 - « je suis » (le donc, dans la formulation première du Discours de la méthode serait ici inclus dans le prédicat). Or, je prétends qu’il faut toujours compter jusqu’à trois car dans l’Univers tout marche par trois. Transposée à la grammaire, ma théorie s’exprime ainsi :
1 - l’énonciation (le sujet)
2 - l’action (le verbe)
3 - la résolution
Reprenons d’abord notre cogito :
1 -« je » (énonciation),
2 - action « pense »,
3 - résolution (« je suis »). Ici la résolution est de type logique mais en grammaire, elle peut être résolution de la tension d’une question (quoi ? qui ? etc).
« Paul a acheté un livre. »
1 - Paul = énonciation
2 - « a acheté » : action
3 - résolution (ici : résolution de la tension créée par la question « quoi ? »)
Le monde est une scène où toutes les actions sont intriquées dans une résolution à l’infini. La résolution, c’est la loi du Trois. Pi est l’exemple emblématique de ma théorie de la résolution infinie. Infinie puisque le temps est infini, tout comme l’espace. Toute résolution n’est que provisoire même quand elle prend la forme solide d’un bloc de marche ou d’un rocher ! Et m’est avis que la doctrine du prédicat n’est pas un bloc de marbre.