@REMY Ronald
À ce que j’ai
compris, peut-être une peu superficiellement, des collectivités
locales, essentiellement des communes, par le biais de leurs élus
pas toujours forcément au fait des mécanismes bancaires, se sont
adressées à des banques qui leur ont proposé des prêts à taux
variable.
Ce taux était lié
à la valeur du franc suisse relativement à celle de l’euro.
Corrigez-moi si je
me trompe.
Les taux d’intérêt
étaient ainsi très attrayants et croyant faire une bonne affaire,
les élus ont souscrits des emprunts de ce type.
Le franc suisse
ayant beaucoup monté par rapport à l’euro, les taux d’intérêts
ont atteint un niveau insupportable apparemment imposant un
remboursement supérieur à deux fois le capital prêté.
En droit un contrat
doit être respecté sauf si l’une des parties a manifestement abusé
de l’autre, de sa faiblesse, de son incompétence. On peut alors
parler d’escroquerie et en effet une sanction pénale est prévue
pour les escrocs pouvant aller jusqu’à l’emprisonnement.
Y
a-t-il pour l’heure une escroquerie manifeste ? Telle est
la question.
On pourrait
l’invoquer si les banquiers savaient à coup sûr que le franc suisse
allait monter.
Mais en matière de
finance, rien n’est sûr surtout plusieurs années à l’avance.
Bien sûr, cette
proposition de prêt à taux variable s’apparente à cette "économie
casino" toute de spéculation dans l’espoir de gains mirifiques
que pratiquent les banques dans la bulle financière.
Mais elle a séduit
des élus à qui le jeu paraissait prometteur sans consulter
d’experts financiers préalablement. Ils ont été imprudents.
Beaucoup d’autres élus ont refusé ce type de prêt.
Hors l’escroquerie
manifeste, il est interdit que les prêts se fassent à des taux
usuraires. Si c’est le cas, la justice peut les réduire au maximum
légal mais du fait qu’ils n’étaient pas excessifs, au contraire,
lors de la signature des contrats, cela n’est pas un délit.
Rien de cela
n’aurait eu lieu si les collectivités locales avaient une dotation
suffisante pour se gérer et investir. C’est l’État qui rogne
année après année cette dotation qui est le responsable de
cette crise.
Les gouvernements de
droite, tout à leur démagogie de diminuer l’impôt direct (mais pas
l’indirect) impôt que paie quand même, malgré le vol fiscal, les
plus riches, ont d’autant plus réduit cette dotation que les
communes de gauche ont été obligées, malgré elles de répercuter
cet appauvrissement artificiel et que les électeurs peu informés
les en ont rendues responsables.
Que Macron veuille
supprimer la taxe d’habitation va dans ce sens.